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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Troubles psychiques du sujet âgé<br />

68<br />

2.2.5. Prise en charge psychiatrique<br />

Le traitement pharmacologique des sujets âgés avec schizophrénie ou trouble délirant repose sur<br />

l’utilisation d’antipsychotiques de seconde génération qui, à des doses modérées, ont un profil<br />

efficacité/tolérance satisfaisant.<br />

La prise en charge de la schizophrénie ne se limite pas à la prescription d’antipsychotiques mais<br />

doit être globale. Elle doit comprendre la surveillance des facteurs de risque médicaux non-psychiatriques,<br />

notamment vasculaires, et viser à limiter les conséquences fonctionnelles et cognitives<br />

de la maladie (cf. Item 117).<br />

2.3. Symptômes psychiatriques des pathologies<br />

neurodégénératives et cérébrovasculaires<br />

2.3.1. Épidémiologie<br />

La description princeps par Aloïs Alzheimer de la maladie qui portera son nom concernait une<br />

patiente de 51 ans dont les manifestations cliniques initiales étaient des idées délirantes de persécution<br />

et de jalousie. Secondairement, se sont installées des altérations mnésiques et aphasoapraxo-agnosiques,<br />

puis une apathie sévère qui a conduit au décès de la patiente par complication<br />

de décubitus.<br />

Dès la première description donc, les manifestations psychocomportementales sont apparues<br />

comme faisant partie intégrante du tableau clinique de la maladie d’Alzheimer. On sait désormais<br />

qu’il ne s’agit pas de simples comorbidités psychiatriques, mais que ces manifestations sont<br />

présentes chez plus de 80 % des patients avec maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés. Les<br />

symptômes affectifs et comportementaux sont souvent de survenue précoce. Ils peuvent avoir<br />

des conséquences sévères pour le patient et son entourage. Ils sont en grande partie responsables<br />

de l’épuisement des soignants et des proches et se révèlent le motif le plus fréquent d’entrée<br />

en institution.<br />

143<br />

Le terme de SPCD (symptômes psychologiques et comportementaux des démences) a été proposé<br />

par une conférence de consensus, pour décrire l’ensemble de ces manifestations non cognitives.<br />

Il existe plusieurs types de SPCD. Si l’on se réfère à l’échelle psychométrique du NPI<br />

(NeuroPsychiatric Inventory), la plus utilisée pour les caractériser, on en identifie 12.<br />

Les altérations les plus fréquentes et souvent les plus précoces sont les symptômes dits de retrait,<br />

que sont l’apathie et les symptômes dépressifs. Leur prévalence respective est estimée à 60 % et<br />

50 % en moyenne.<br />

Les symptômes psychotiques (idées délirantes, hallucinations) sont également fréquents, et sont<br />

souvent d’apparition plus tardive au cours des troubles neurocognitifs majeurs.<br />

Les autres SPCD sont :<br />

* l’agitation / l’agressivité (bien que différentes, chacune pouvant aller sans l’autre) ;<br />

* l’anxiété ;<br />

* l’euphorie ;<br />

* la désinhibition ;<br />

* l’irritabilité ;<br />

* les comportements moteurs aberrants (notamment les stéréotypies) ;<br />

* les troubles du sommeil ;<br />

* et les troubles de l’appétit.

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