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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Troubles psychiatriques à tous les âges<br />

3.1. Symptômes et signes fonctionnels<br />

Il s’agit de plaintes fonctionnelles pouvant concerner tous les appareils et en particulier :<br />

* gastro-intestinal ;<br />

* cardiovasculaire ;<br />

* génito-urinaire et sexuel.<br />

L’association de multiples plaintes fonctionnelles polymorphes et durables a été appelée<br />

syndrome de Briquet.<br />

3.2. Symptômes et signes d’allure neurologique<br />

Il s’agit de symptômes ou signes cliniques d’allure neurologique pouvant :<br />

* toucher la sphère motrice, avec altération de la coordination et de l’équilibre, faiblesse localisée,<br />

parésie, contracture, dystonie, tremblement, aphonie, diplopie, difficulté de déglutition,<br />

rétention d’urine, etc. ;<br />

* toucher la sphère sensorielle et sensitive, plus souvent le côté gauche, avec diminution de la<br />

sensibilité, cécité, surdité, parfois des hallucinations souvent polysensorielles et fantasmatiques ;<br />

* être des mouvements anormaux, des convulsions, ou des crises d’allure épileptique avec<br />

perte de connaissance.<br />

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Le terme de symptômes ou signes « pseudo-neurologiques » est à éviter. Ces symptômes et signes<br />

ne respectent pas l’organisation anatomique du système nerveux central ou périphérique. Ils<br />

peuvent être influencés par la suggestion. Il faut noter que ces symptômes et signes peuvent être<br />

associés, dans 30 % des cas environ, à une maladie neurologique (par exemple convulsion non<br />

épileptique et crise épileptique, faiblesse non systématisée et sclérose en plaque ou myasthénie,<br />

contracture et dystonie idiopathique). Dans ce cas, ces symptômes ou signes ne sont pas<br />

expliqués entièrement par la maladie neurologique. La fréquence de la comorbidité neurologique<br />

impose donc la prudence quant à l’interprétation psychiatrique de symptômes ou signes neurologiques<br />

présentant une organisation anatomique peu évidente.<br />

3.3. Symptômes douloureux<br />

Il s’agit de douleurs dont l’intensité doit être évaluée par une échelle visuelle analogique. On parle<br />

de symptômes douloureux aigus si la durée est inférieure à 6 mois, et chroniques si la durée est<br />

supérieure à 6 mois. Une pathologie médicale non-psychiatrique peut être associée à ces symptômes,<br />

mais celle-ci n’explique pas alors la sévérité et/ou le maintien de la douleur.<br />

4. Les troubles psychiatriques<br />

Il existe trois troubles somatoformes principaux : le trouble somatisation, le trouble de conversion<br />

et le trouble douloureux. Ces troubles se distinguent en fonction du type de symptômes ou<br />

signes cliniques :<br />

* s’il s’agit de symptômes ou signes cliniques touchant plusieurs domaines corporels, on<br />

évoquera le trouble somatisation ;<br />

* s’il s’agit de symptômes ou signes cliniques d’allure neurologique, on évoquera le trouble<br />

de conversion ;<br />

* et s’il s’agit de symptômes douloureux, on évoquera le trouble douloureux.

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