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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Trouble obsessionnel compulsif<br />

64e<br />

6.2. Traitement pharmacologique<br />

6.2.1. Traitement pharmacologique de fond<br />

Les antidépresseurs du type inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ont une<br />

efficacité démontrée dans le TOC. Cette efficacité nécessite des posologies élevées (souvent le<br />

double de la posologie recommandée dans l’épisode dépressif caractérisé) et présente un délai<br />

d’apparition plus important que pour la dépression (6 à 12 semaines).<br />

Malgré l’intérêt d’utiliser des posologies élevées, il est important de garder à l’esprit qu’il faut<br />

toujours commencer à la plus faible posologie lors de l’instauration d’un traitement antidépresseur<br />

même dans l’indication de TOC. Il est aussi extrêmement important de maintenir le traitement<br />

au moins 12 semaines avant de conclure à un échec. Pour éviter une rechute, il est conseillé<br />

de maintenir le traitement à la dose maximale pendant au moins 1 à 2 ans, puis de diminuer la<br />

dose progressivement afin d’atteindre la dose minimale efficace.<br />

En pratique<br />

La clomipramine (tricyclique à action sérotoninergique forte) aurait possiblement une efficacité supérieure par rapport<br />

aux inhibiteurs sélectifs de la sérotonine (ISRS). Les effets indésirables liés à la clomipramine sont par contre plus<br />

importants. La clomipramine n’est donc à envisager qu’après l’échec de deux ou trois ISRS. L’échec d’un ISRS n’est pas<br />

prédictif de la réponse à un autre ISRS, ce qui valide la stratégie de « switch » au sein de la même classe. Les inhibiteurs<br />

de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA) n’ont pas d’AMM dans cette indication.<br />

Pour les patients résistants à plusieurs antidépresseurs, il est licite d’envisager une potentialisation du traitement antidépresseur<br />

par l’ajout d’un médicament d’une autre classe. Dans cette indication, les antipsychotiques de première<br />

génération auraient une efficacité, particulièrement chez les patients présentant également des tics. Les antipsychotiques<br />

de deuxième génération associés au traitement de fond permettent une réponse thérapeutique chez environ<br />

un tiers des patients résistants. Les antipsychotiques ne doivent en aucun cas être utilisés en monothérapie. On peut<br />

également à ce stade de résistance discuter de la combinaison d’un antidépresseur tricyclique avec un ISRS, mais il<br />

s’agit de prises en charge spécialisées.<br />

255<br />

6.2.2. Traitement pharmacologique ponctuel en cas<br />

de manifestations anxieuses intenses et invalidantes<br />

Les anxiolytiques sont un palliatif pour diminuer l’anxiété. Ils ne réduisent ni les obsessions, ni les<br />

rituels. Leur utilisation doit rester ponctuelle.<br />

6.3. L’hospitalisation en psychiatrie<br />

L’hospitalisation n’est à envisager qu’en cas de risque suicidaire élevé, notamment en cas d’épisode<br />

dépressif caractérisé associé.

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