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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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64f Troubles psychiatriques à tous les âges<br />

3.3. Hyperactivation neurovégétative<br />

Les altérations du sommeil sont généralement au premier plan : difficulté d’endormissement ou<br />

sommeil interrompu au moindre bruit. La survenue de cauchemars peut participer à ces altérations<br />

du sommeil, parce que l’endormissement est redouté ou parce que le rêve traumatique<br />

réveille en sursaut.<br />

L’irritabilité est souvent rapportée : tout devient insupportable, « invivable » (le bruit, la foule,<br />

certaines situations du quotidien, etc.). Les accès de colère ne sont pas rares, aggravant les répercussions<br />

socio-professionnelles.<br />

L’hypervigilance (état de qui-vive permanent) est un état d’alarme dont l’objectif est de dépister<br />

et d’analyser le moindre stimulus environnemental qui peut être interprété comme une nouvelle<br />

menace. Cet état s’accompagne souvent de réactions de sursaut exagérées au moindre bruit<br />

(claquement de porte, bruit de moteur, sonnerie de téléphone, sirène, etc.).<br />

Cette symptomatologie s’accompagne fréquemment d’altérations de la concentration et de la<br />

mémoire.<br />

Enfin, des comportements auto-destructeurs sont également observés. Le risque suicidaire est<br />

élevé dans le TSPT. Par exemple, le suicide est la principale cause de mortalité chez les vétérans<br />

américains des guerres « modernes » d’Irak et d’Afghanistan.<br />

3.4. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur<br />

260<br />

Les distorsions cognitives persistantes concernent non seulement le sujet lui-même (« je suis<br />

mauvais », « je n’ai pas su défendre ma famille »), mais également les autres (« ce monstre a<br />

détruit ma vie », « on ne peut faire confiance à personne »). Le sujet se blâme ou rumine l’implication<br />

d’autres personnes en rapport avec l’événement. Ces ruminations se déroulent dans un état<br />

émotionnel quasi permanent, où la peur, la colère, la culpabilité ou la honte dominent.<br />

Dans ce contexte, des modifications de l’humeur peuvent également être observées : diminution<br />

des intérêts, détachement, incapacité à éprouver des émotions positives. Ces symptômes<br />

rendent difficiles le diagnostic d’une éventuelle comorbidité avec l’épisode dépressif caractérisé.<br />

4. Le trouble stress post-traumatique<br />

4.1. Diagnostic positif<br />

4.1.1. Pour poser le diagnostic du trouble stress post-traumatique<br />

Le diagnostic de TSPT repose sur :<br />

* l’exposition directe ou indirecte (témoin, proche) à un événement traumatique au cours duquel<br />

le sujet ou d’autres personnes sont mortes ou ont risqué de mourir, ou d’être gravement blessées<br />

ou menacées dans leur intégrité ;<br />

* un carré symptomatique regroupant : syndrome de répétition, syndrome d’évitement, hyperactivation<br />

neurovégétative et altérations négatives des cognitions et de l’humeur ;<br />

* une évolution de plus d’un mois des symptômes après la survenue de l’événement traumatique ;<br />

* une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social ou<br />

professionnel.

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