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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Soins psychiatriques sans consentement<br />

11<br />

Légende du schéma<br />

SPDT : Soins Psychiatriques à la Demande d’un Tiers<br />

SPPI : Soins Psychiatriques en Péril Imminent<br />

SPDRE : Admission en Soins Psychiatriques à la Demande du Représentant de l’État<br />

C1 : premier certificat médical initial<br />

(ext.) : certificat devant être établi par un médecin extérieur à l’établissement d’accueil<br />

C2 : deuxième certificat médical initial<br />

CNI : Carte Nationale d’Identité : un document d’identité doit être fourni<br />

C24 : certificat établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil au cours des premières 24 h<br />

C72 : certificat établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil entre 48 et 72 h<br />

JLD : juge des libertés et de la détention<br />

HCC : Hospitalisation Complète Continue<br />

PS : Programme de Soins<br />

CM : certificat établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil de manière mensuelle<br />

CDSP : Commission Départementale des Soins Psychiatriques<br />

CGLPL : Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté<br />

1. Introduction<br />

Les patients disposent du droit de consentir au traitement de manière libre et éclairée et de retirer<br />

ce consentement à tout moment. Il s’agit d’un droit fondamental des patients, reconnu à l’article<br />

L. 1111-4 du Code de la santé publique qui reprend l’article 16-3 du Code civil. Toutefois, lorsque<br />

les patients sont hors d’état d’exprimer leur volonté, le même article prévoit que les soins soient<br />

décidés en concertation avec leur personne de confiance, ou à défaut un proche, voire en cas<br />

d’impossibilité ou d’urgence, que les décisions soient prises par le seul corps médical.<br />

En psychiatrie, les soins librement consentis représentent la très grande majorité des situations<br />

en consultation et plus des trois quarts des hospitalisations (dites « hospitalisations libres »).<br />

Cette modalité de soins est à privilégier lorsque l’état du patient lui permet d’exprimer son<br />

consentement. Toutefois, les troubles psychiatriques présentent la particularité d’induire des<br />

troubles du jugement, des altérations du rapport à la réalité ; la capacité des patients à consentir<br />

aux soins peut alors se trouver entravée, du fait de leur incapacité à percevoir leurs troubles et la<br />

nécessité des soins. Aussi, existe-t-il des dispositions particulières prévues par la loi pour imposer,<br />

dans ces situations, des soins psychiatriques « sans consentement ». Environ 80 000 personnes<br />

sont soignées sans consentement chaque année en France.<br />

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2. Soins sans consentement<br />

selon la loi du 5 juillet 2011,<br />

modifiée par la loi du 27 septembre 2013<br />

La loi de juillet 2011, modifiée par la loi de septembre 2013, a instauré plusieurs<br />

changements majeurs.<br />

Tout d’abord, la contrainte concerne les soins et n’est plus synonyme d’hospitalisation. Il ne s’agit<br />

donc plus d’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT) ou d’office (HO), mais d’admission en<br />

soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SPDT) ou du représentant de l’État (SPDRE). S’il<br />

existe une période initiale d’observation et de soins de 72 h en milieu hospitalier, les soins<br />

peuvent ensuite prendre deux modalités différentes : une hospitalisation complète (en cas de<br />

nécessité d’une surveillance médicale constante) ou un programme de soins (en cas de nécessité

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