20.01.2017 Views

Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

Referentiel_2eme

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Trouble schizophrénique de l’adolescent et de l’adulte<br />

61<br />

émotionnelles et comportementales qui en résultent, afin de permettre au patient de faire face de<br />

manière plus rationnelle à ses symptômes.<br />

Les thérapies comportementales peuvent également être utilisées dans le syndrome négatif.<br />

La schizophrénie entraîne le plus souvent une altération importante des capacités de communication<br />

et des compétences sociales. L’objectif de cette forme de thérapie de groupe est de développer<br />

ces capacités par des exercices portant sur des situations de la vie quotidienne.<br />

6.4.3. Éducation thérapeutique<br />

L’éducation thérapeutique vise à transmettre au patient, et éventuellement à sa famille, un certain<br />

niveau de compréhension et de maîtrise de ses troubles. L’objectif est de construire avec chaque<br />

patient un minimum de langage commun et de consensus sur les difficultés et les objectifs des<br />

soins. Ces programmes d’éducation thérapeutique permettent de réduire le risque de rechutes.<br />

6.4.4. Remédiation cognitive (cf. Item 117)<br />

Les altérations cognitives dans la schizophrénie, peu accessibles au traitement pharmacologique,<br />

expliquent une grande part du handicap psychique de ces patients. Ce constat a conduit<br />

au développement de techniques visant à rééduquer ou « remédier » le fonctionnement cognitif,<br />

qu’il s’agisse de compétences neuropsychologiques non spécifiques (attention, mémoire, fonction<br />

exécutive, métacognition) ou de cognition sociale (reconnaissance des émotions, capacités<br />

d’attribution d’intention à autrui).<br />

6.4.5. Réadaptation psychosociale<br />

L’ensemble de ces soins requiert des compétences et des métiers multiples.<br />

177<br />

Les secteurs de psychiatrie organisent ces soins, au sein de centres médico-psychologiques<br />

et d’hôpitaux de jour, de Centre d’activité thérapeutique à temps partiel, etc., dans une stratégie<br />

globale d’aide à l’accès au travail ou à des activités favorisant le maintien d’un lien social<br />

(cf. Item 117).<br />

Cette prise en charge nécessite un partenariat entre : les structures sanitaires qui assurent les<br />

soins de réadaptation et les structures médico-sociales qui ont en charge un accompagnement<br />

des patients dans la vie quotidienne ou professionnelle.<br />

Résumé<br />

La schizophrénie est une maladie fréquente (prévalence d’environ 1 %) et grave. La maladie<br />

débute classiquement chez le grand adolescent ou l’adulte jeune entre 15 et 25 ans. La physiopathologie<br />

de la schizophrénie est complexe et résulte de facteurs de vulnérabilité génétiques et de<br />

facteurs environnementaux.<br />

La sémiologie de la schizophrénie regroupe le syndrome positif (idées délirantes et hallucinations),<br />

le syndrome de désorganisation et le syndrome négatif (repli social, émoussement des<br />

affects, isolement). D’autres syndromes sont fréquemment associés (altérations cognitives,<br />

troubles de l’humeur…). Le diagnostic de schizophrénie est clinique et repose sur l’association<br />

d’au moins deux syndromes (positif ou négatif ou de désorganisation) ainsi qu’une évolution de<br />

ces signes depuis au moins 6 mois. L’absence de diagnostic différentiel est également un élément<br />

clé du diagnostic et nécessite un examen physique complet, un bilan biologique et une IRM cérébrale<br />

particulièrement en cas de signe d’appel ou de manifestations atypiques. On distingue

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!