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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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347 Situations d’urgence Points clefs<br />

L’attaque de panique (AP) correspond à un épisode d’anxiété paroxystique bien délimité dans le temps.<br />

L’AP peut survenir de manière isolée ou dans le cadre d’une pathologie psychiatrique (trouble panique notamment).<br />

L’AP se manifeste par 3 types de symptômes : physiques (respiratoires, cardiovasculaires, neurovégétatifs, digestifs,<br />

etc.), psychiques (cognitions catastrophistes : peur de mourir, de devenir fou), comportementaux (de l’agitation<br />

à la sidération).<br />

Les causes non psychiatriques et les intoxications par une substance psychoactive doivent être éliminées par un examen<br />

physique rigoureux, complété éventuellement par des examens paracliniques.<br />

La prise en charge en urgence de l’AP repose sur des mesures non pharmacologiques (mise en condition, réassurance,<br />

contrôle respiratoire) et pharmacologiques (traitement anxiolytique type benzodiazépine par voie orale).<br />

1. Introduction<br />

« Crise d’angoisse aiguë » et « attaque de panique » désignent la même entité diagnostique.<br />

Nous utiliserons, dans ce chapitre l’expression « attaque de panique » (AP) employée dans les<br />

classifications internationales.<br />

L’AP est un épisode aigu d’anxiété, bien délimité dans le temps. Il s’agit d’une situation fréquente<br />

en pratique clinique (ceci dans toutes les spécialités).<br />

84<br />

Il est important de comprendre que l’AP peut survenir chez un sujet en dehors de toute pathologie<br />

psychiatrique sous-jacente et demeurer unique. Elle peut également être secondaire à un trouble<br />

psychiatrique, particulièrement (mais non exclusivement) le trouble panique caractérisé par la<br />

répétition de ces AP.<br />

2. Contexte épidémiologique<br />

L’AP est fréquente puisqu’on estime qu’une personne sur vingt fera une crise d’angoisse aiguë au<br />

cours de sa vie (prévalence vie entière : 3 à 5 %).<br />

Il s’agit d’un tableau clinique fréquemment rencontré dans les services d’urgence, compte tenu<br />

des symptômes physiques qui peuvent faire évoquer une urgence non-psychiatrique médicale<br />

ou chirurgicale.<br />

Le terrain le plus fréquent est l’adulte jeune avec une prédominance féminine (le sex-ratio est de<br />

deux femmes pour un homme).<br />

3. Sémiologie psychiatrique<br />

Parmi les symptômes de l’AP, on distingue : des symptômes physiques, des symptômes psychiques<br />

et des symptômes comportementaux (cf. Tableau 1, infra p. 86).<br />

La chronologie de l’AP est marquée par :

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