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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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Situations à risque spécifiques<br />

Le retentissement fonctionnel et médical non-psychiatrique est également à évaluer (perte d’autonomie,<br />

dénutrition…).<br />

Le trouble bipolaire et les troubles anxieux sont diagnostiqués selon les mêmes critères nosographiques<br />

(DSM/CIM) que l’adulte jeune, en insistant sur la recherche des comorbidités médicales<br />

non-psychiatriques.<br />

2.1.4. Diagnostics différentiels<br />

2.1.4.1. Les pathologies médicales non-psychiatriques<br />

Les diagnostics différentiels concernent d’abord les pathologies non-psychiatriques.<br />

Les troubles ioniques, métaboliques, neurologiques et cardiovasculaires doivent être recherchés.<br />

Un examen clinique complet est indispensable et orientera le bilan paraclinique<br />

éventuellement nécessaire.<br />

Ce bilan peut ainsi comprendre selon les points d’appel : NFS, ionogramme sanguin, calcémie,<br />

albuminémie, TSH, vitamines B9-B12, ECG, imagerie cérébrale…<br />

2.1.4.2. Les troubles psychiatriques<br />

Les diagnostics différentiels psychiatriques concernent principalement les troubles délirants<br />

(cf. infra) lorsque la symptomatologie dépressive comporte des symptômes psychotiques, les<br />

troubles somatoformes et les troubles de l’adaptation.<br />

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2.1.4.3. La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées<br />

La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées comprennent à la fois des symptômes cognitifs<br />

mais aussi des symptômes psychocomportementaux. Parmi ces derniers, il n’est pas toujours<br />

aisé de distinguer ceux qui relèvent d’un EDC de ceux qui relèvent du processus neurodégénératif<br />

(cf. infra). Par exemple, l’anhédonie (retrouvée dans un EDC) et l’apathie se confondent souvent,<br />

l’apathie étant principalement rencontrée dans les troubles neurocognitifs majeurs.<br />

2.1.5. Prise en charge psychiatrique<br />

L’orientation du patient vers une prise en charge spécialisée se justifie notamment en cas d’éléments<br />

de gravité et/ou de symptômes sévères. L’orientation vers une hospitalisation, éventuellement<br />

sans consentement, peut se justifier en cas de symptômes dépressifs sévères ou graves<br />

mettant en jeu le pronostic fonctionnel et/ou vital. La prise en charge du risque suicidaire est<br />

souvent le motif principal d’hospitalisation.<br />

Le choix du traitement du trouble de l’humeur ou du trouble anxieux dépend de la sévérité<br />

des symptômes. Dans tous les cas, un suivi et une réévaluation régulière sont nécessaires. Un<br />

soutien psychologique et une psychothérapie peuvent être proposés. L’adaptation du contexte<br />

de vie du patient, pour en limiter les éléments stressants et favoriser les facteurs protecteurs, est<br />

à envisager.<br />

De nombreux médicaments (psychotropes, cardiotropes, antalgiques, anticancéreux, antihormonaux…)<br />

favorisent la survenue de symptômes dépressifs et l’adaptation du traitement du patient<br />

peut limiter le risque iatrogène de syndrome dépressif induit.<br />

Si les symptômes sont d’intensité légère, ces prises en charge peuvent permettre d’obtenir une<br />

rémission des symptômes en quelques semaines.<br />

En cas de symptômes d’intensité modérée ou sévère, la prescription d’un traitement antidépresseur<br />

se justifie, en privilégiant les inhibiteurs de recapture de la sérotonine (IRS) (cf. infra).

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