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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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58 Généralités Neurosciences et recherche<br />

Facteurs de risque : l’exemple de la schizophrénie<br />

Plusieurs facteurs de risque sont associés à une augmentation de la prévalence de la schizophrénie.<br />

* Des facteurs de risque « sociaux » : environnement urbain, le statut migratoire, la saison de naissance, l’âge du père à<br />

la naissance (le risque est augmenté pour un âge plus élevé) et le statut socio-économique, etc.<br />

* Des facteurs de risque « psychologiques » jouent également un rôle majeur : un stress maternel pendant la grossesse,<br />

la maltraitance infantile.<br />

* Des facteurs de risque « biologiques » peuvent intervenir de façon précoce (par ex., infections prénatales, complications<br />

obstétricales) sur le développement de l’individu ou plus tard à l’âge adulte (par ex., le cannabis).<br />

Ces facteurs de risque, pris séparément, ne sont ni nécessaires ni suffisants pour développer un trouble schizophrénique<br />

et ils s’intègrent dans des modèles d’interaction gênes X environnement (cf. Item 61). L’ensemble de ces facteurs<br />

augmente le risque en agissant par des mécanismes étiopathogéniques cérébraux qui peuvent être explorés par les<br />

neurosciences.<br />

* Des facteurs génétiques :<br />

Les études épidémiologiques ont mis en évidence une composante génétique de la schizophrénie. Il s’agit notamment<br />

de variants de gènes codants pour certaines protéines du neurodéveloppement cérébral et pour les systèmes de<br />

neuromédiateurs. En clinique, ce risque génétique est approché par la recherche d’antécédents familiaux.<br />

* Les interactions gène environnement :<br />

La plupart du temps, l’ensemble de la population générale est exposée aux facteurs de risque mais seule une faible proportion<br />

de sujets vulnérables génétiquement va développer un trouble. C’est donc l’interaction entre certains facteurs de<br />

risque et certains facteurs de vulnérabilité génétique qui va être responsable de la survenue du trouble. Par exemple,<br />

les apparentés de patients souffrants de schizophrénie sont, étant donné leur vulnérabilité génétique, plus sensibles<br />

aux facteurs de risque (par ex., effets du cannabis) que les non apparentés.<br />

42<br />

3. Prévention et dépistage<br />

des troubles psychiatriques<br />

3.1. Les différents types de prévention de l’OMS<br />

Selon l’OMS : « la prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la<br />

gravité des maladies, des accidents et des handicaps ».<br />

L’OMS distingue trois types de prévention (Figure 2).<br />

Prodrome<br />

Diagnostic<br />

Pas de maladie<br />

Signes et symptômes<br />

prodromiques<br />

Évolution de la maladie<br />

Prévention<br />

Primaire<br />

Secondaire<br />

Tertitiaire<br />

Réduire les facteurs<br />

de risque<br />

Promotion des<br />

comportements de santé<br />

Dépistage<br />

Détection et prise<br />

en charge précoce<br />

Réduire les récidives et<br />

rechutes et conséquences<br />

Figure 2. Les différents types de prévention.

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