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Psychiatrie Addictologie

Referentiel_2eme

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135 Thérapeutiques * le tramadol (opïoide faible) : prudence lors de la co-prescription d’inhibiteur de la monoamine<br />

oxydase (IMAO), d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou de thymorégulateurs<br />

(lithium, valproate) du fait du risque de syndrome sérotoninergique ;<br />

* la morphine reste un traitement peu utilisé en psychiatrie, peut-être du fait du risque addictogène<br />

;<br />

* le MEOPA (mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote) est intéressant chez le patient anxieux<br />

ou déficitaire en particulier lors des soins dentaires.<br />

5.3.3. Traitements non pharmacologiques<br />

Il y a d’abord une information (concernant la douleur, ses causes et ses conséquences) et un<br />

soutien au patient (cf. Item 71).<br />

Il existe des soins spécifiques qui doivent être pratiqués par des professionnels de santé formés<br />

et habilités pour éviter inefficacité voire dérive. On peut les classer en soins :<br />

* corporels : kinésithérapie, balnéothérapie, activité physique, la stimulation magnétique transcrânienne<br />

a aussi montré une efficacité dans des douleurs chroniques comme la fibromyalgie ;<br />

* psychocorporels : relaxation, sophrologie, hypnose ;<br />

* psychothérapiques : psychanalyse, thérapie cognitivo-comportementale.<br />

Résumé<br />

582<br />

Les liens entre santé mentale et douleur sont réciproques : la douleur associe un versant<br />

psychique ; des pathologies psychiatriques ont la douleur comme symptôme ou modifient la<br />

façon dont la douleur est ressentie ou exprimée.<br />

Un épisode dépressif caractérisé peut être à la fois la cause et la conséquence d’un syndrome<br />

douloureux. Un épisode dépressif caractérisé est deux fois plus fréquent chez les patients présentant<br />

une douleur chronique que dans la population générale.<br />

La prévalence de la douleur chez les patients souffrant d’un trouble bipolaire est d’environ 50 %.<br />

Il existe une prédominance pour les dorsalgies, les céphalées, les cervicalgies et les douleurs<br />

articulaires.<br />

L’association douleur-anxiété est très fréquente et ne doit pas être sous-estimée dans la prise en<br />

charge d’un patient « douloureux ». La « douleur » fait partie des symptômes de certains troubles<br />

anxieux comme les attaques de panique.<br />

L’étude de la douleur chez les patients atteints de schizophrénie peut apparaître complexe car le<br />

tableau clinique est très hétérogène. Ceci l’est encore plus chez patients présentant des symptômes<br />

négatifs au premier plan car les plaintes douloureuses sont peu exprimées. Il existe un<br />

retard diagnostic pour certaines pathologies, lié à la diminution de l’expression de la douleur. La<br />

plainte douloureuse peut rentrer, également dans le cadre d’un trouble délirant chronique.<br />

Il n’existe pas de données pour soutenir la « croyance » selon laquelle les enfants présentant des<br />

troubles du spectre autistique ressentent moins la douleur que les autres enfants. Mais du fait des<br />

difficultés dans la communication, les douleurs sont moins exprimées.<br />

Malgré l’hétérogénéité des troubles somatoformes, des symptomatologies douloureuses sont très<br />

fréquemment associées au tableau clinique.

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