L'armee%20perdue%20-%20Valerio%20Manfredi.pdf

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cheval et se ménagea une brèche parmi eux. Se trouvant tout près de nous, ils purent parfaitement constater que je m’agrippais à lui. Ce n’était pas un enlèvement, c’était une fugue. » Abira se tut une nouvelle fois et poussa un gémissement sourd. Ces souvenirs paraissaient l’accabler, et les revivre ravivait des plaies qui ne s’étaient jamais cicatrisées. Nous avions maintenant compris pourquoi elle avait été lapidée à son retour à Beth Qadà. Elle avait abandonné sa famille, ses parents, le village, son fiancé, pour suivre un inconnu auquel elle s’était offerte sans pudeur. Elle avait enfreint toutes les règles, et la punition qu’elle avait subie était censée servir de leçon aux autres filles. Soudain, elle m’interrogea : « Mes parents vivent-ils encore ? Comment se portent-ils ? » J’hésitai. « Dis-moi la vérité », insista-t-elle, semblant se préparer à entendre de mauvaises nouvelles. Il était étrange, songeai-je, qu’elle eût attendu tout ce tempslà pour s’enquérir de ses parents. Peut-être avait-elle des pressentiments et craignait-elle d’en avoir la confirmation. Quelles que fussent ses pensées, il y avait en elle quelque chose d’énigmatique, de mystérieux, lié à sa survie et au châtiment dont elle avait fait l’objet. Elle avait parcouru la fine ligne de démarcation entre la vie et la mort, pensais-je, elle avait posé le regard au-delà de cette ligne et vu le monde des morts. Sa question n’était pas un pressentiment, c’était l’expression d’une vision. « Ta mère est morte, répondit Abisag. De fièvres malignes. Peu après ton départ. — Mon père ? — Ton père était vivant quand tu es revenue. — Je le sais. Je crois l’avoir vu me lancer des pierres, lui aussi. Les hommes ont l’impression d’être déshonorés. — Il s’est éteint la nuit même de ta lapidation. De mort subite. » 28
À ces mots, le corps d’Abira se raidit, ses yeux devinrent fixes et vitreux. Des visions des enfers défilaient derrière ce regard opaque, j’en étais persuadée. Abisag posa une main sur son épaule comme pour la ramener à la réalité. « Tu disais que ton aventure, ta fuite avec le soldat, le passage de la grande armée à travers les villages de la Ceinture, bref tous ces événements, avaient été engendrés par l’histoire des deux frères. Raconte-nous cette histoire, Abira. » La femme eut un frisson et serra les pans de son manteau contre elle. « Une autre fois, dit-elle. Une autre fois. » 29
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demandaient, les mains en entonnoir
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accouraient sous leurs étendards c
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du genou. Il était impressionnant.
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vers l’est, car cela nous éloign
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général en chef, ou nous serons t
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14 Mélissa sécha ses yeux et essa
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« Cachez-vous tous derrière ce ro
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dans le royaume des morts où l’a
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ses cuisses énormes les flancs de
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Peut-être n’avaient-ils pas comp
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trouver la paix dans l’au-delà,
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chaque régiment certains esclaves
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fantassins à la lourde armure derr
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La gorge serrée, je regardais le c
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devant les généraux, qu’il avai
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armés d’un arc, alors que les n
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sans abîmer d’organes vitaux l
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Je remarquai que les guerriers indi
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— Exact, répliqua Timasion. D’
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superposaient à des gémissements,
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— Essayons sans tarder », approu
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— Nous avons sauté sur la rive,
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par un fleuve. Il n’y avait pas
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Cette rivière aussi impétueuse qu
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« Je m’exprime au nom de Tiribaz
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la manifestation même de la grande
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Une vingtaine de soldats sortirent
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Xéno ne put s’empêcher de rire,
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Je m’en gardai bien et je ne me r
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consommaient ne leur permettait pas
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Cherchez un endroit abrité du vent
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— Nous ne bougerons pas, déclara
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Aussitôt, cinq cents guerriers nou
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— J’ai fait ce qu’il fallait.
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Un homme longeait la rive en compag
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« Pélias le chargea d’accomplir
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Le fleuve… Nous nous en écartion
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— Il ne faut pas qu’elle bouge
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Xéno. Le visage qui m’apparaissa
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— Hors de question ! Je t’aime
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vaudrait d’énormes avantages. S
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Je reconnus à grand-peine un des d
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Elle ralentit à la hauteur de Néo
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« Tu devrais le savoir », dit-il
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— Ces signes prouvent qu’il con
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était plus coupante que le vent qu
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Un long silence s’ensuivit. Souda
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L’armée qui se tenait sur la cr
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J’avançai et déclarai à la stu
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Nous nous remîmes en marche et nou
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as. Nous devons seulement nous arme
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sa férocité. Ce qu’il restait d
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hirsute et retrouvaient une certain
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— Après deux jours de marche, no
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produisant des tourbillons de fumé
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28 L’enthousiasme et la joie semb
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cascades et en rapides, pour descen
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nôtres, à qui l’on avait confi
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chaque silence correspondaient un c
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Nous atteignîmes une ville habité
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Il refusa. Il se rendait compte que
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amenées tout en sachant qu’il si
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indigènes réagirent violemment. L
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colline et s’éloigner vers la c
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encontrai et lui dis : « Je suis l
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et au cours de laquelle Arcadiens e
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entraîné cette catastrophe. Combi
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abriter une ville qu’il serait ai
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30 Je pensais que l’aventure des
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Soudain, le sol se déroba sous mes
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Un cri d’enthousiasme salua ses p
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— Oui, nous pouvons imposer des t
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Un soir où il dînait en compagnie
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— Depuis notre arrivée à la vil
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appelant tout ce qu’il avait fait
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Je dis adieu à Mélissa qui m’é
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Épilogue Abira acheva son récit p
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châtiment de sa désobéissance,
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envahissent les vierges adolescente
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Note de l’auteur Cette histoire e
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été empoisonné par ses compatrio
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