L'armee%20perdue%20-%20Valerio%20Manfredi.pdf

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Je reconnus à grand-peine un des devins que j’avais vus célébrer des rites propitiatoires dans les moments cruciaux. « Que fais-tu ? », bredouillai-je. L’homme me répondit d’un sombre gargouillement : « J’ai sacrifié cet animal à la divinité de la nuit… Et j’ai observé son foie pour connaître le verdict… — Eh bien ? — Il faut que je le dévore pour que toute la vérité se révèle à moi. — Quelle vérité ? » Le visage du voyant se contracta en un rictus. « La mort… la mort qui nous a été destinée. » 290
25 Si mon enquête se rapprochait de l’objectif, l’étape qui m’apporterait la preuve décisive semblait s’éloigner de plus en plus. Le lendemain de notre arrivée, le soleil brillait, révélant, sous la couche de neige, la trace du fleuve qui coulait d’un bout à l’autre d’une plaine circulaire, un bassin entouré d’une crête montueuse. Au fond, du côté opposé à celui d’où nous étions venus, s’ouvrait un autre passage d’où il s’échappait probablement pour continuer son cours vers une mer inconnue. Sophos ne s’était donc pas trompé, et Xéno avait repris confiance en son hypothèse. Le reste de l’armée suivait. Persévérance, courage, énergie et discipline s’imposaient encore. L’hiver prendrait fin et la terre se libérerait bientôt de l’étau glacé. Mais cette terre inconnue paraissait aussi infinie : on entrevoyait au lointain une chaîne de montagnes plus élevée qui barrait l’horizon. D’autres compagnons étaient tombés le long du sentier, éclaircissant davantage nos rangs, d’autres filles comme Lystra, que je n’oubliais pas, étaient mortes de fatigue et de froid. La vue de ces monts lointains plongea Xéno dans la consternation et me conforta dans le désir de mettre fin à l’incertitude de notre destin. Si je trouvais une preuve dans la tente de Sophos, je persuaderais Xéno, qui jouissait maintenant d’une grande considération parmi les soldats, de convoquer une assemblée et de rebrousser chemin. Sophos lui-même ne pourrait s’opposer à une décision de l’armée. Ce soir-là, je tombai nez à nez avec Mélissa. Assise sur le timon d’une charrue, la tête entre les mains, elle pleurait. « Que se passe-t-il ? » interrogeai-je. Elle leva la tête et je vis sur ses traits parfaits les marques de la fatigue et de l’insomnie. 291
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VALERIO MANFREDI L’armée perdue
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4 À ma mère.
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NÉON d’Asiné, officier du batai
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1 Le vent. Il souffle sans répit
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d’une lande sans frontière ni fo
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contempler les étoiles. Des chiens
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avant que nos parents remarquent no
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2 Je me trouvais avec elle quand el
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» Je ne comprenais pas bien le sen
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grande armée, qui marchait sur ses
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J’ignore combien de temps je rest
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leur bouche. Impossible de le recon
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cheval et se ménagea une brèche p
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3 Plusieurs jours s’écoulèrent
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deux villes avaient vaincu, quatre-
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quittait. Je me disais seulement qu
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qu’il pouvait instruire et dont i
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Xéno garda le silence un moment, c
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d’émotions : ils pleurent, rient
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épandait sur les guerriers qui ava
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vos jours. Si vous êtes battus, il
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Il ne portait sur son corps qu’un
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Il y avait d’autres généraux. L
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versés dans cet art - la relataien
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Fasciné par la pensée de se mesur
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Midas, le roi des Phrygiens, qui av
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qu’elle ne désirait rien d’aut
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iant et en se moquant des soldats d
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On discuta longuement, on tenta de
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L’armée quitta ses quartiers de
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pouvons les venger. » Tandis qu’
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Cléarque écarta les bras et tourn
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— Quel genre de question me poses
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campement, mais en vain. Au bout du
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Des applaudissements retentirent. L
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Le dernier des officiers que le gé
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« Qui es-tu ? » lui demanda-t-il.
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7 L’armée poursuivit sa marche l
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Cyrus déclara qu’il avait le pou
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j’aimais croire - parce que la pa
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Éreinté, blessé, l’onagre rale
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Oui, la mer. « Pourquoi tous les f
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8 Au cours des premières étapes s
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changeait au fil des pas, des jours
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armé et vêtu, entouré de ses tro
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De nouveau Cléarque fit sonner les
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abandonner le combat, on aurait dit
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Pendant ce temps, le chant des sold
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— Cyrus est mort », déclara le
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« Prépare-toi, dit-il. Nous devon
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10 Les soldats parcoururent en sile
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— Non, je suis libre, j’ai suiv
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— Je venais de me réfugier par i
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Pour ma part, je plongeai dans le s
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Tout en prononçant ses mots, il re
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tergiverser, de semer le trouble :
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— Cela n’a pas d’importance
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panique. Après quoi, une attaque e
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12 « Comment est-elle ? » Telle f
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champ de bataille et connaître au
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eunuques. Le vin coulait en abondan
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quand la nuit et l’obscurité te
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Le récit de Durgat s’achevait lo
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L’expression énigmatique et pour
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« Et comment ? interrogea Sophos,
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13 Peu avant l’aube, nos envoyés
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demandaient, les mains en entonnoir
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accouraient sous leurs étendards c
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du genou. Il était impressionnant.
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vers l’est, car cela nous éloign
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général en chef, ou nous serons t
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14 Mélissa sécha ses yeux et essa
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Le vent… chaque fois qu’il se l
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« Cachez-vous tous derrière ce ro
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couleurs vives et véritablement im
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— Tu veux les attaquer ? Je ne cr
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dans le royaume des morts où l’a
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ses cuisses énormes les flancs de
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la nourriture les avait ragaillardi
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16 Quand notre feu commença à fai
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Nous avions chargé nos bagages sur
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Les soldats entreprirent de saccage
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L’armée possédait ses propres m
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Peut-être n’avaient-ils pas comp
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observai du coin de l’œil ses mo
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trouver la paix dans l’au-delà,
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— Oui, tu as raison, il échappe.
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un arbre colossal, qui s’abattit
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chaque régiment certains esclaves
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18 Alors que nous nous couchions, n
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fantassins à la lourde armure derr
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La gorge serrée, je regardais le c
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devant les généraux, qu’il avai
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sans abîmer d’organes vitaux l
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19 « Lève-toi, lui dis-je. Je vai
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Je remarquai que les guerriers indi
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— Exact, répliqua Timasion. D’
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— Essayons sans tarder », approu
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— Nous avons sauté sur la rive,
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20 Ce fut une fête mémorable. Il
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Cette rivière aussi impétueuse qu
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« Je m’exprime au nom de Tiribaz
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et au cours de laquelle Arcadiens e
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entraîné cette catastrophe. Combi
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30 Je pensais que l’aventure des
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Soudain, le sol se déroba sous mes
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Un cri d’enthousiasme salua ses p
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— Oui, nous pouvons imposer des t
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Un soir où il dînait en compagnie
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appelant tout ce qu’il avait fait
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aventure a commencé sous les ordre
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Je dis adieu à Mélissa qui m’é
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Épilogue Abira acheva son récit p
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envahissent les vierges adolescente
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Note de l’auteur Cette histoire e
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été empoisonné par ses compatrio
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