1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Il n'est pas étonnant que les offrandes de
26 fr. 25, faites par Henry VIII à trois églises
(8 fr. 75 en moyenne pour chacune) aient été aussi
mesquines. Pourquoi aurait-il donné davantage,
puisqu'il avait commencé à remplir ses coffres de la
dépouille des sanctuaires et que plus tard, sous prétexte
de détruire la superstition, il devait faire main
basse sur l'or et l'argent de tous les autels, y com- •
pris celui de Notre-Dame de Boulogne ? Si l'on
excepte cette parcimonie, la réception de Calais avait
été des plus magnifiques, comme celle de Boulogne,
au dire du narrateur anglais.
Le Roi d'Angleterre avait les meilleures raisons
du monde pour laisser ses hôtes sous une impression
favorable. Le service signalé, que François Premier,
avait promis de lui rendre pouvait seul lui conserver
la couronne. De son côté, envoyant l'état des catho-
liques d'Allemagne, le Roi de France ne pouvait
songer, sans frémir, aux conséquences terribles d'une
révolution religieuse dans un pays, où le catholicisme
avait tenu jusqu'alors une si grande place.
Il n'avait pas besoin d'être reçu magnifiquement à
Calais, pour comprendre les dangers qui menaçaient
l'Angleterre, en cas d'une révolte avec Rome et voilà
ce qui fait de l'entrevue de Boulogne un épisode des plus
importants de l'histoire locale. C'est là que François
Premier, dans l'intimité de ses conversations avec
Henry VIII chercha les moyens à prendre pour éviter,
s'il était possible, une rupture, dont il était facile de
J. B. Nicholsand son,25.Parliament St. 1846».M. N. pp. 42,
227—d'où sont extraits ces chiffres,une sommede 11sh.
2 d. en aumônessoit 13fr. 95.