1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

GCLXXIV
Causes de l'entrevue de Marseille (1).
Quiconque refuserait de le croire serait obstiné.
Il reste deux marches à suivre pour Henry. L'une
serait de s'entendre avec l'Empereur et de mettre
fin à cette affaire par un accord commun. L'Empereur
désire s'allier avec ce roi et redoute beaucoup
une nouvelle alliance du Pape avec François.
L'autre plan serait de tout mettre en feu, en faveur
d'un concile, à l'aide des Allemands. De simples
bruits et des agitations de ce genre suffiraient à faire
arranger l'affaire d'Angleterre. Autrement, dès que
le Pape sera rentré à Rome, les procédures d'usage
seront reprises contre le Roi, selon le désir de ses
adversaires.
74 ce. — Mémoire de Jean du Bellay (").
Dans le mémoire de Jean du Bellay sur l'entrevue
de Marseille, il importe de prendre à part les
passages relatifs à ce point.
Henry VIII se plaint de ce mariage. L'alliance de
François Premier avec le Pape son ennemi, va nuire
à sa cause. Le Pape et le Roi de France ne feront rien
l'un sans l'autre. Ils épouseront les mêmes intérêts.
Les premiers propos sont venus du Roi d'Angleterre
et de ses ministres, dans le but de faire rompre
un parti désiré par l'Empereur. Il suggéra de proposer
un enfant de France, et obtint la présentation.
Plus tard, comme le Pape exigeait un oui ou un
non, il conseilla de répondre pjar l'affirmative. Dans
ces conditions, le Roi de France ne pouvait plus
(1)Mêmesourceque le précédent.
(2)CollectionDupuy, t. 33,f.52.Analyseet courtsextraits.
Cf. le documentin extenso,p. CCCLXII a p. cccxcn.