1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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piété n'est pas moindre. Chaque jour, on célèbre
pour lui trois messes, dont la chasse ne le dispense
pas. D'autres fois, il en entend cinq, et, après dîner,
c'est l'office divin, à savoir, vêpres et compiles dans
l'appartement de la Reine. Son délassement favori
est de courir la bête fauve, et alorSj huit ou dix
chevaux lui sont nécessaires. Aussi, dispose-t-on
des relais, de distance en distance, sur la ligne où
le dirigera le plus probablement la course. Le jeu de
tennis lui est familier et c'est alors plaisir de le voir
jouer, tant la beauté de sa peau paraît à travers les
fines chemises à son usage (i). Pasqualigo, un autre
agent de la Seigneurie (2), assure que la nuance de
ses cheveux était le beau blond doré, si connu et si
estimé des Anglais, sous le nom de Auburn. Si la
nature avait été prodigue envers Henry VIII, la fortune
n'avait pas
depuis l'assassinat
été moins bienfaisante.
du dernier Plantagenet
En lui,
(3), se
trouvaient indissolublement unies la rose de Lancastre
et celle d'York. Fils d'un monarque, dont
l'énergie avait dompté une noblesse longtemps
rebelle, et dont la prévoyance avait amassé, malgré
la pauvreté relative de l'Angleterre à cette époque (4)
des trésors considérables, il avait reçu, en outre,
une instruction supérieure, dans toutes les branches
des connaissances humaines et divines. Aiguisée par
les subtilités de l'école, sa pénétration naturelle
(1) Cf. Giustiniani.Desp.t. II, p. 312.
(2)Cf. ibidem 1.1, p. 86.
(3)Cruellementmis à mort par HenryVII, a la demande
de Ferdinand d'Aragon.
(i) Le revenuroyal ne dépassait pas 3.000.0001. tournois,
et l'on ne comptait pas plus de 3.000.000pour la
de tout le
population
royaume.