1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCLXXXIV
point qu'il se feist, il est aussi en nostre pouvoir de
le faire convocquer et tenir, attendu que mesmement
que outre les clergiez de nos Royaumes, il n'y a
princes ne potentats en la Germanye qui ne nous
face solliciter journellement d'y vouloir entendre.
Par quoy Sadicte Saincteté fera merveilleusement
bien de considérer là dessus meurement et
prudemment, de combien luy peult servir et ayder
d'avoir pour amis deux tels Roys que nous sommes,
et au contraire les entretenans mal constans, quelle
desfaveur ce peut estre à Sadicte Saincteté, tant en
cest acte dont il est question, que generallement en
tous les autres affaires qui luy
toucher en l'advenir.
peuvent et pourront
Au surplus, Monsieur d'Auxerre, j'ay... Et combien
que le principal fondement et la cause pour
laquelle le Roy d'Angleterre, mon bon frère et moy
nous estions assemblez, eust esté pour adviser de
et dan-
pourveoir et donner ordre à l'évident péril
ger où estoit pour tomber ladicte chrestienté, et que
pour les advertissemens que depuis nostredicte
assemblée, nous eusmes de la retraicte dudict Turcq,
tant de vostre costé que d'ailleurs, il sembloit qu'il
ne fust pas grand besoing de y donner autre provision,
neantmoins pour ce qu'il pourroit estre que
iceluy Turcq, encores qu'il soit momentanément
esloigné, l'auroit faict sur quelque nouveau desseing,
ou seroit pour une autre fois revenir, ne ayans
voulu perdre l'occasion pour laquelle l'entreveue de
nous deux se faisoit, nous n'avons voulu pour cela,
de nostre costé, pour le bien, seureté et deffence
d'icelle chrestienté, de conclurre et arrester chose