1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCLXXXVIII
Cramvel, (i) estoyent ennemys capitaulx de l'Eglise
Romaine. Et qui plus avoyt de force, c'estoyt que
l'alliance que le Roy avoyt faicte avec le Pape le (2)
rendoyt aulcunement suspect à ce Roy et plus
subject à calumnie aux susdictz et à tous aultres qui
ne vouloyent ne riens de bon et tranquille, ne
Tamytié de ces deulx Roys estre entretenue.
Toutesfoiz, il attendict et, après que Tevesque
susdict luy eut faict entendre ce qu'il avoyt en
en charge de luy dire (3) et qu'il luy eust, à son povoir,
rabattu de la colère en laquelle il le trouva, ilz
vindrent à débattre particulièrement plusieurs choses.
Le Roy se plaignoyt que le Roy très chrestien,
estant joinct avec luy de si grande amytié et estroicte
confédération et alliance, ayant receu de luy en son
adversité secours et ayde, feust venu à s'allyer de
son ennemy capital, faire avec luy traictez secretz
et de grande importance, sans luy communiquer le
contenu en iceulx ; non content de ce, eust faict
alliance et affinité de mariaige de sa prochaine,
comme de son filz à la niepce de l'autre. Quelle
seurté povoit il jamais prendre de luy, veu que les
effects de Tung désormais seroyent comme les effects
de l'autre ! Aussi se plaignoyt que suz la promesse
qu'il luy avoyt faicte de ne faire avec luy ladicte
alliance ne traicté, quel que ce feust, que premièrement
son affaire ne feust résolu et appoincté. Amenoyt
après plusieurs aultres plainctes, comme de la
sentence donnée par le Pape, y presens et consenti,)
Cromwell.
12 Fol.58.
C3)En marge:«Notade sçavoir s'il fàult insérer ceque je
luy diz. »