1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCLXXV
députez guarnis de povoir bien ample et vindrent,
trouver le Roy à Vuich (i) qui alloyt de là prendre
son chemin par le Languedoc qu'il n'avoyt encores
veu, pour, de là venu, descendre à Marseille.
[Passage biffé]. Et est à noter que, prenant le Roy
très chrestien en main cest affaire à la requeste des
parties, sur tout leur avoit faict et faisoyt journellement
instance de ne riens innover l'ung contre l'autre
jusques à ce que cest accord feust du tout faict ou
rompu.
Là, furent fort honnorablement receuz par le Roy
et familiairementtraictcz ainsi que meritoyt Tamytié
des deulx roys et lieu qu'ils tenoyent envers leur
maistre. Et, après plusieurs propoz et quelques journées
qu'ilz eurent esté ensemble, pour l'incommodité
qu'eussent eu lesdietz sieurs qui estoyent venuz à
grands journées et de paysloingtains,[futpensé] que
leur meilleur seroyt, (2) avant mesmcment que
s'enfoncer et descendre ou pays de Languedoc, qui
est pays fort chault et à eulx non acoustumé, aussi
que leurs gens et chevaulx commcnçoyent fort à se
lasser, le meilleur seroyt qu'ilz laissassent aulcuns
d'eulx les plus familiers de nostre court, avec leur
ambassadeur vers le Roy et qu'eulx iroyent reprendre
le chemin de Lyon qui estoyt beaucoup le plus
court et plus commode pour eulx, pour après venir
à rencontrer le roy, là, où qui seroyt le plus à propoz,
(1)Vic-le-Comte,12 juillet, ou sur la route de Riom à
Vie ou a Riomselonun récit Anglais.
(2)Fol. 53, verso.