1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Saint-Siège ne sortirait de sa conduite, et que, d'autre
part sa politique l'engageait à satisfaire Henry Vm,
Lizet fut-il chargé de tout préparer pour gagner des.
suffrages. L'entreprise n'était pas sans difficultés. A
l'instigation de Beda, théologien de grand renom, la
Faculté de théologie s'était montrée hostile au divorce.
Des manoeuvres habiles furent employées pour réunir
une assemblée irrégulière et en dépit des protestatios
des quarante-trois opposants, la sentence fut
enregistrée, comme exprimant l'opinion de la Sorbonne.
Au fond, c'était un bien maigre résultat,
obtenu par escamotage. La cour de Londres s'en
montra satisfaite et Jean du Bellay, évêque de
Bayonne, envoyé vers ce temps en Angleterre, se
déclara partisan du divorce. Il alla jusqu'à conseiller
un mariage immédiat(i). L'entourage du Roi ne
trouva pas l'opinion publique assez mûre pour un
pareil coup d'audace. L'année 1530,allait se terminer
quand, le 19 décembre, le tribunal de la Rote cita
Henri VIII à comparaître en personne à Rome.
Wolsey n'était plus là pour conseiller son maître,
dans une conjecture aussi grave.
Le seul moyen de sortir d'embarras était de faire
admettre un excusateur, et d'invoquer tous les prétextes,
afin de gagner du temps. Les canonistes se mirent
à l'oeuvre pour inventer des causes de délais. D'autre
(1)Du moment où, éclairée par le suffrage d'hommes
savants, la consciencedu Roi lui permettait de croire à
l'invalidité de son premier mariage, rien ne pouvait l'empêcher
de s'unir a une autre femme,s'il obtenait d'un prêtre
égalementconvaincude l'illégitimité du
la bénédictionnuptialepourle second.Telleétait
premierengagement,
alors ladoctrine
du célèbrediplomate.Il en changea, sans doute, plus
tard, et surtout quand il devint Doyendu sacré Collège.
Cranmeravait déjà donné,le premier, ce même avis.