1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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cille est de très grande importance et conséquence,
que, à ceste cause, il veult bien penser là dessus,
avant que y faire autre responce et que, ce pendant,
icelluy personnage s'en pourra revenir par deçà,
où il trouvera l'intention de mondict bon frère. Et
à son arrivée, je luy pourray dire que, considéré
que la veue de Nostredict Sainct Père et de moy se
doibt faire de brief, où se pourra parler plus amplement
de ceste matière et de plusieurs autres choses
qui toucheront et concerneront le bien et repoz
universel de toute la chrestienté, pour, sur le tout,
prandre une bonne resolution et conclusion ; que,
jusques là, nous ne sommes délibérez de respondre
autrement sur le faict dudict concilie, remettant le
demourant à icelle veue. Et là, où icelluy mon bon
frère trouvera bon ce que dessus, il en pourra advertir
ses Ambassadeurs estans à Rome, pour le faire
entendre à Nostredict Sainct Père. Et de mon
cousté, je feray le semblable. Au moyen de quoy,
noz responces se trouveront conformes et n'estre
qu'une mesme chose. Vous priant, au reste, monsieur
le Bailly, me faire satisfaire incontinant à la présente,
et continuer à m'escripre le plus souvent que
vous pourrez, comme les affaires se passeront de
par delà, Et vous me ferez service très agréables.
Priant Dieu, Monsieur le Bailly, qui vous ayt en
sa saincte et digne garde. Escript au Couldray, le
cinquiesme jour de may, milvc xxxm. François. »
Signé : Breton.