1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Père et moy de tous poincts conclud et arresté ;
chose qui s'est faicte par Tadvis et conseil de mondict
bon frère. Car il sçayt très bien que nous estans
dernièrement ensemble, il fut d'opinion que je dévoyé
depescher lesdicts cardinaulx de Tournon et de
Gramont, pour aller devers Sa Saincteté, afin d'essayer,
entre autre chose, delà tirer et faire condescendre
à accorder ladicte veue, à ce que, par ce moyen,
Ton peust desjoindre Sadicte Saincteté d'avec l'Empereur
et rendre l'affaire d'icelluy mon bon frère, plus
facille etaysé à vuyder. Et de faict, iceulx cardinaulx
ont si bien et si diligemment mené et conduict ceste
oeuvre, qu'ilz en sont venuz jusques à la conclusion,
ainsi que mondict bon frère a peu entendre, tant
parce que luy en peult avoir escript le docteur
Benoist (i) son ambassadeur estant auprès de Nostre
Sainct Père (auquel toutes choses ont esté ordinairement
communiquées), que parce que je lui ay depuis
faict sçavoir par le sieur de Langé (2). Et de mettre
à présent chose en avant qui, de mon cousté, la peust
rompre ou mettre en nouvelle dispute, c'est chose,
comme j'ay faict entendre audict sieur de Rochefort,
que pour riens je ne vouldroye faire, attendu qu'il y
va entièrement de mon honneur (qui est la plus précieuse
chose quej'ayeencemonde).Etsuisbienassuré
que, quant mon bon frère considérera bien ce que
dessus, il ne sera pas d'advis ne me vouldroit
conseiller de faire autrement, estant certain qu'il
estime mondict 'honneur, comme le sien propre. Et
pour ceste cause, j'ay faict dresser une autre lettre,
(1)Bennet.
(2)Guillaume Du Bellay, seigneurde Langey.