1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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hésiter à se prononcer. Il choisit donc le duc
d'Orléans comme le plus capable de devenir, au
besoin, médiateur entre l'oncle de la princesse dont
on demandait pour lui la main, et le Roi d'Angleterre,
dont il était le filleul. Henry VIII, depuis lors,
avait bien, il est vrai, fait les plus grands efforts
pour induire le Roi de France à tromper le Souverain-Pontife,
par un traité dont il se réserverait de
ne pas accomplir la teneur. C'était mal connaître
son allié. Si celui-ci pouvait, par amitié pour Henry,
engager sa parole, dans un parti si désavantageux
pour lui, son fils et la France, rien ne lui permettait
de manquer à ses promesses. Les engagements une
fois pris, l'honneur faisait un devoir de n'y pas
manquer. N'était-ce pas assez d'avoir amené son ami
à se faire tort et pouvait-on lui demander de
renoncer à l'honneur ? « Toutes aultres choses voul-
droyt faire pour luy le Roy, fors que de y engager
son honneur et sa conscience »... Sur l'autre
plainte, au sujet de la non-exécution d'une promesse
faite de ne rien conclure avec le Pape, avant d'avoir
obtenu le divorce, d'abord cette promesse était
volontaire et n'obligeait pas en conscience, surtout
dans l'impossibilité de la tenir, vu la conduite des
ambassadeurs anglais. Le Roi de France ne souffrirait
pas qu'on l'accusât d'avoir failli à l'honneur. Il
était disposé à supporter bien des choses, puisque
le Roi d'Angleterre se laissait aller au dépit et à la
colère. Mais sur le point d'honneur, François n'en
laisserait pas « passer le gros d'un cheveu ». Si
Henry avait,tenu ces propos, il était temps de
parler d'autre sorte ; sans quoi, l'expérience avait