1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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à lamuraille, depuis la porte « Flamentque » jusqu'à la
tour Notre-Dame, (i) C'est un fait dont l'histoire de la
ville avait complètement perdu le souvenir. Evidemment,
il ne pouvait s'agir de la fausse braye. D'abord
ce mur, beaucoup plus bas, est rarement l'objectif
des batteries de l'assiégeant. Le terre-plein qu'il renferme
n'en subsisterait pas moins après sa chute, et
ce que vise l'ennemi, c'est la grande muraille, soit
pour tenter un assaut par la brèche, soit pour menacer
les habitants de la ruine de leurs demeures, s'ils
n'amènent la garnison à capituler. De plus, la somme
portée au compte de dépenses pour cet objet, aurait
été hors de proportion avec l'ouvrage, s'il avait fallu
rétablir seulement la fausse-braye; elle correspond au
travail de cent maçons pendant près de cinquante
jours. D'ailleurs, si l'on examine le parement du rempart,
de la porte de Calais (jadis Flamentque) à la
tour Notre-Dame, c'est partout une maçonnerie
homogène, et par conséquent, faite d'un seul coup,
au même moment, à l'exception de plusieurs endroits,
où la réparation, d'ailleurs peu considérable, a été
faite dans ce siècle, sous la direction du Génie. De
plus, l'oeuvre diffère beaucoup de celle des autres
portions de la muraille et en comparant, par exemple,
le côté gauche, antérieur au xvie siècle, et le côté
droit de la porte de Calais, la différence est très nettement
marquée. En regardant vers le château, on voit
des moellons inégaux et beaucoup de pierres assez longues,
tandis que vers la tour Notre-Dame, les maté-
(1)Cf. Document, n° 51, p. cxxv. Ce mur n'était pas,
avant 1532,dépourvude bastions.