1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

6o
Le Roi de France jeta, sans doute, le coup d'oeil du
maître sur les préparatifs; aménagements, décorations,
mise en place des canons, organisation des
tentes, approvisionnements, etc., etc. Une partie du
temps fut consacrée aux offices de l'église, le dimanche
20 octobre. Le lendemain, à la pointe du jour,
il se dirigea sur Marquise, pour y recevoir, en temps
opportun, la nouvelle de l'heure fixée pour le départ
du Roi d'Angleterre de Calais. Jacques de Choque y
avait été expédié la veille, pour prier le Prévost de
Paris, Jean de la Barre, (de Veretz dans un autre
document) de se charger de ce soin et il reçut pour
ses peines, quatre livres, 10 sols (i).
Vers 10 heures du matin, le Roi suivi des six cents
hommes d'armes désignés pour l'accompagner se
dirigea vers le lieu de la rencontre. La route de
Marquise à Calais n'a pas changé depuis cette
époque (2). Elle monte en pente douce jusqu'au sommet
de la chaîne, dite du Boulonnais, qu'elle traverse,
au versant Sud-Ouest et peu après au versant
Nord-Est, à l'autre extrémité du plateau. Ce faîte
(plus élevé que l'autre dit « Le Paradis ») s'appelle
encore le « Mont-Blanc ». De là, il était facile de
voir arriver les Anglais de Calais et de se trouver à
Saint-Inglevert en même temps qu'eux, à la condition
de quitter le point d'observation,
apercevrait à l'horizon, c'est-à-dire,
dès qu'on les
à peu près en
face des Buissons. Arrivés à la distance où l'on peut
(3)Cf.Comptede dépense;Document n°51, p. cxxi.
(1)Cf.« Calais and the Pale » publié par la Société des
Antiquairesde Londres.Il estassezétrange que les auteurs
de la carte n'aient pas placé la frontière sur la crête.