1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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mon oppinion et se retira, pour ce jour là, en son
logis, où il fut longuement en conseil avec ceulx qui
estaient venuz par deçà avec luy. Et le lendemain,
il revint derechef devers moy, tant content et tant
satisfaict des bons et honnestes propoz que je luy
avois tenuz qu'il ne seroit possible de plus. Et s'il
avoit, le jour de devant, trouvé mon advis bon, il le
trouva encores meilleur, le jour d'après. Et fut, sur
le soir, en mon conseil, où il luy fut, de rechef,
remonstré les causes, pour lesquelles sondict maistre
devoit désirer ladicte veue et les moyens que Ton y
pourrait tenir pour rhabiller son affaire, pourveu
qu'il voulsist envoyer quelque bon et notable personnaige
avec povoir suffisant pour traicter, s'il en
est besoing ; ce que ledict sieur de Norffolk pense et
estime que sondict maistre fera voulluntiers. Et sur
ce propoz pria ceulx de mondict conseil que Ton
voulsist bailler par mémoire, pour plusclerementle
faire entendre à sondict maistre, ce qui leur sembloit
que Ton pourrait faire pour rhabiller ladicte
sentence et ce qui estoit nécessaire que sondict maistre
feist pour parvenir à cella. Sur quoy, luy ont
esté baillez les articles, dont je vous envoyé le double,
affin que en entend[i]ez le contenu. Et combien
que j'aye faict tout ce qu'il m'a esté possible pour
cuider arrester ledict sieur de Norffolk, à ce qu'il se
trouvast à ladicte veue, neantmoins il n'y a jamais
eu ordre qu'il soit voullu demourer, me declairant,
par plusieurs foyz, qu'il avoit exprès commandement
du Roy son maistre de s'en retourner devers
luy, chose à quoy il n'oserait ne vouldroit faillyr.
Et, de faict, partit incontinent après pour s'en
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