1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

pouvaient-ils donc avoir à se dire, dans l'intimité
d'un tête-à-tête, sans témoins? A pareille
distance des événements, il aurait été impossible
de le savoir, si les diplomates, avec l'habileté
requise pour l'exercice de leur profession,
n'avaient découvert et relaté les circonstances
et le véritable but de l'entrevue.
Bien qu'un bon nombre de ces dépêches
soient imprimées, au moins en analyse, dans
des recueils spéciaux (1), on n'a pas négligé de
recourir aux manuscrits de Paris et de Londres,
et il suffira de parcourir l'appendice, pour juger
des heureuses découvertes faites dans cette
partie du travail. Quant à sa difficulté, si elle a
pu être diminuée par les données contenues
dans les ouvrages précités, la lecture des dépêches,
presque toutes du xvie siècle, n'a pas été
rapide et courante, comme chacun pourra s'en
convaincre, en jetant un regard, par exemple, au
tome XXXIII 0 de la collection Dupuy, f. 52, sur le
mémoire de Jean du Bellay, probablement destiné
à Castillon, et un spécimen phototypique.
permettra d'en juger. En outre, la correspondance
d'Angleterre est des plus suj ettes à caution ;
Henry VIII et ses Ambassadeurs ne reculaient
pas toujours devant un mensonge. Aussi, pour
avoir le dernier mot d'une Question, est-il carfois
(1)Les State Papers, et surtout HenryVIII : Letters and
Papers, t. v, vi et vu, publiés par le RecordOffice,sous la
direction du Master of the Rollsont fourni de nombreuses
indications,toutes contrôlées sur les originaux,sauf ceux
de Vienneet de Simancas.On. a fait de même pour les
piècescontenuesdans les « Meslangeshistoriquesde Camuzat.
Troyes,1619».
9