1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Nostre Sainct Père, mais à cela on ne s'arrêtera,
puisque les autres parts sont d'accord »... « par cela
vous pourrez congnoistre que [vous] avez de meilleurs
amis en ce pays que auparavant ».
On le voit clairement, tandis que François Premier
s'en tenait au plan convenu, d'un commun accord* à
Boulogne et le suivait avec fidélité, Henry VIII s'en
écartait de plus en plus. Si d'une part, la situation
d'Anne Boleyn pouvait excuser, dans une certaine
mesure (1), les dispositions arrêtées pour le divorce
et le mariage, d'autre part, les mesures votées contre
les droits du Saint-Siège étaient une provocation très
nuisible à l'avancement des affaires. Encouragé par le
silence du Pape, dont François Premier s'efforçait de
contenir l'indignation, le Roi d'Angleterre fit déclarer
par Cranmer la nullité de son premier mariage et
reconnaître la validité du second. Bien qu'on sache, à
ne pas s'y tromper, avec quelle impudence le nouvel
Archevêque de Cantorbéry procéda dans l'accomplissement
de ces deux actes, contraires au droit, à la
vérité comme à la justice, il serait curieux de retrouver
le dossier de cet inique jugement. Cependant, sans se
laisser décourager, le Roi de France persista dans sa
détermination de tout concilier et prit les mesures
nécessaires pour hâter l'entrevue promise entre le
Pape et lui.
Rocheford était retourné en Angleterre, le 7 avril.
Il paraît avoir été convenu, dès lors, qu'une mission,
dont le duc de Norfolk serait le chef, viendrait en
France pour accompagner François Premier, partout
(1)Etant donnéela résolutiondu Roid'accomplir cetacte
coupable.