1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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ve. Malheureusement, ce grand succès lui donna
trop de confiance et la furiafrancese, dont il ne sut
pas réprimer l'impétuosité, fut plus tard cause de
plusieurs revers. Pavie, même, où l'armée subit un
funeste désastre, aurait ajouté un fleuron de plus à
la couronne de ses gloires, si une ardeur irréfléchie
n'avait fait sortir le Roi du retranchement, ce qui
paralysa l'action d'une formidable artillerie et causa
la déroute.
Trop amateur du plaisir, il se laissa entraîner,
par ses passions charnelles, au-delà de toutes les
limites, et même au risque d'y perdre trois fois la
vie. Mais, tout en consacrant à la société des femmes
un temps qu'aurait mieux rempli le souci des
affaires, il eut au moins le bon sens de choisir et de
conserver en charge, les hommes les plus capables
de travailler à la grandeur de son Royaume. Il fut
le plus généreux des rois, et le plus fidèle des amis !
Ce prince doit être considéré comme le dernier re-
présentant de la chevalerie française. Le peuple
fut fier de ses triomphes et, le voyant plein de coura-
ge et d'honneur dans la défaite, ne lui reprocha
jamais ses malheurs. Le jour de ses funérailles, lorsque
le héraut cria, dans la salle mortuaire du palais
de Rambouillet : « Prince clément en paix, victorieux
en guerre, père et restaurateur des bonnes
lettres et des arts libéraux », la France avait parlé
par sa bouche et l'histoire ratifie son verdict.
67. — Mai écrit à Charles-Quint (').
Le Pape a eu des nouvelles d'Angleterre. Ils
(1) Letters and papers, t. V., n°585p. 664.Analyse.