1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Prince son fils. Si, par amitié, on avait pu s'obliger
dans une matière si peu profitable, jamais on ne
consentirait à rompre une parole" d'honneur. Quant
à abuser de la présence du Saint-Père, pour lui
extorquer l'absolution dans l'affaire du divorce, la
seule suggestion de cette perfidie est un outrage.
Quant on reçoit un hôte dans sa maison, sa personne
devient sacrée et serait-ce un tyran, un ennemi ou
un infidèle, François Premier n'était pas homme à
violer.les lois de l'hospitalité, pour tous les biens du
monde. Si donc, Henry VIII avait, dans sa colère,
accusé le Roi de France de n'avoir pas tenu ses engagements
envers lui (1), Jean du Bellay le priait
« qu'il s'en déportast ». « Car, s'il vouloyt persévérer,
il sçavoit bien ce qu'il [François] avoyt accoustumé
de repondre, quant on le chargeoit de son honneur,
et en avoyt veu, peu d'années au précèdent, l'expérience,
et que luy n'en povoyt moins attendre ».
Toute réflexion faite, Henry VILTse vit contraint
d'apaiser sa colère. Les instructions données à
l'évêque de Paris laissaient entrevoir une dernière
espérance. Loin de se tourner contre lui et de l'abandonner
à la rigueur des lois de l'Eglise, François
Premier sollicitait la clémence et comptant sur le
bon sens du révolté, ne désespérait pas de l'amener à
se soumettre. Pouvait-il lui en coûter beaucoup de
reconnaître l'autorité du Souverain Pontife sur toute
l'Eglise ? Il l'avait solennellement admise dans un livre
justement célèbre. Par une contradiction très remarquable,
il l'avait encore reconnue depuis et tout récem-
(1)Et tout le mondeavait été témoin du contraire.