1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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gner des bonnes dispositions du Roi. Anne Boleyn
poussait au divorce. L'Ambassadeur français renouvelait
son conseil de tout brusquer par un mariage et
Chapuis pouvait mentionner ce langage à l'Empereur,
le ié avril 1532. Il dévoilait l'avis de du Bellay :
« Que si ce Roy avoit envie de soy remarier,
« qu'il n'estoit pas bien conseillé de perdre temps et
« argent à faire tant de poursuites, ains à l'exemple
« du Roys Loys debvroit sans aultre procès épouser
« celle qu'il veult » (r).
Dans le courant de J'été, le 23 août 1532, la mort
de Warham, archevêque de Cantorbery, vint ranimer
le courage des timides qu'épouvantait l'audace d'un
mariage sans divorce. D'après eux, il suffirait de
faire élever sur le siège du Primat un homme qui
prononcerait sans bruit sur le divorce et d'agir, dans
l'intervalle, sur le Saint-Siège, par l'intermédiaire du
Roi de France, pour éviter ou retarder le plus longtemps
possible les censures ou une sentence d'excommunication.
Henry VIII se rallia sans peine à ce plan.
Une seule question restait à résoudre, Si le résultatest
déjà connu, les détails ne le sont pas encore et il
a paru plus convenable de les insérer ici. Anne Boleyn
serait-elle du voyage ? Le Roi d'Angleterre et sa
maîtresse sentaient trop l'inconvenance d'une proposition
directe pour se permettre de lafaire. Ils s'avisèrent
d'un biais et le trop complaisant Jean du Bellay,
évêque de Bayonne, se chargea de la commission.
Dans sa lettre datée d'Ampthill, le 21 juillet 1532 et
adressée au Grand-Maître, Anne de Montmorency, il
(1)Cf.Achivesde Vienne,p. c. 227.3, f. 26.