1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

ceci
d'y besongner, que par ensemble et communément,
non sans premièrement vous en avoir adverty.
Sire, l'Empereur et ceulx qui mènent ses affaires,
voyans le Pape ferme à tenir ce qu'il vous a promis,
ne l'osent plus presser du contraire et viennent par
ung autre chemin, disant que l'Empereur est trop
amy et affectionné audict Pape, pour luy desconseiller
cedict mariage qui est grant et avantaigeux pour
luy. Mais il dict estre asseuré que vous n'en avez
nulle envie et que si Sa Saincteté ne s'en prant garde,
il y sera trompé. Le Pape respond là dessus et confesse
que, de son cousté, il trouve l'honneur
que vous luy faictes si grant, qu'il ne se peult
garder d'en estre pareillement en doubte, mais
que jusques à ce que vous luy ayez failly, il n'a occasion
de vouloir
que,
ne de c[h]ercher party ailleurs et
s'il failloit de son cousté, il vous donnerait
grande occasion d'estre mal content de luy ; à quoy
Sadicte Saincteté ne se veult point mettre et que* se
faulte en vient, il ne veult point qu'elle soit de son
cousté, ne qu'on la luy reproche; et pour ceste
heure là, clouist le bec à l'Empereur, qui ne luy
sceutquerespondre. Toutesfois, le lendemain, on revint
à Sa Saincteté luy dire que, s'il veult sçavoir [si]
ce que nous disons de par vous est véritable, qu'il
debvoit nous presser de faire le contract et articles
dudict mariage ; et par là il verrait si nous irions
franchement en besongne. Le Pape, qui ne luy a osé
confesser que les articles dudict mariage fussent faiz
pieçà, d'aultant que Sa Saincteté pensoit que dans
lesdicts articles que vous envoyastes par moi, de
Gramont, fussent cpmprins les secretz que je vous