1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Si la ville, où devaient se rencontrer les deux
Rois, possédait, un vaste château, protégé par des
ouvrages extérieurs assez considérables (dont
Vauban ordonna la destruction en 1689), des rem-
parts solides, un mur d'enceinte pour la ville basse,
la tour de Caligula pour la défense du côté de la
mer, elle ne paraît pas avoir eu, en 1532, un armement
bien formidable. Par la nature du terrain, sa
position en faisait une place naturellement forte; la
portée des canons de siège était loin d'être longue et
les boulets de pierre, en atteignant une muraille, en
partie construite (au moins à la base), par les
Romains, sur une largeur de plusieurs mètres, ne
pouvaient y faire de grands dégâts (1). Cependant,
malgré la force de résistance de l'ouvrage, il y eut à
faire au rempart, une réparation considérable, dans
l'été de 1532, mais dont il ne peut, être question en
ce moment.
L'artillerie de la France avait fait, depuis Crécy,
les plus heureux progrès. Le célèbre de Genouillac,
dit Galliot, dont le nom figure parmi ceux des gentilshommes
de France venus à Boulogne, à la suite du
Roi, en était alors le Grand-Maître. On avait pu
constater à Marignan, la supériorité des pièces de
l'armée française et, sans l'imprudence de François
Premier à Pavie, les canons du camp retranché, réduits
au silence par cette sortie intempestive, étaient assez
forts pour résister aux feux de la ville et à ceux de
(1)On voit encore,encastrés dans la muraille extérieure
du rempart, plusieurs de ces boulets, a la Tour Notre-
Dameet près de la Tour Françoise.Ils y ont été placés, à
une époquepostérieureaux sièges,non pourdonnerune idée
de leur action sur la maçonnerie,mais pour rappeler la
naturedes projectilesdonton se servait autrefois.
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