1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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commencé. Et délibéra d'attendre le retour du
frère de la Royne, pryant cependant et faysant
instance aux parties de ne rompre d'une paît ne
d'aultre.
A la fin, retourna cefrère de la Royne avec les plus
grandes querimonies du monde, voulant, s'il eust peu
tirer le Roy de son costé contre le Pape, monstrant
que luy avoyt rompu sa foy, et promesse d'(escuser)?
le Roy, etc. Mais à la fin, prenant et ses collègues
congié du Roy, alléguant n'estre honneste qu'ils
demeurassent plus pour les raisons devant dictes,
mais bien qu'ilz laisseroycnt Tevesque de
Vincestre (Winchester), ordinaire ambassadeur
et quelques aultres docteurs instruictz de la matière
et guarnis de povoir, pour attendre, puysqu'il plaisoyt
ainsy au Roy de veoir si encores quelque chose
se porroyt moyenner suz cest affaire. Et venans lesdicts
déléguez prendre congié du Roy jusques
Montpellier, de là s'en retournèrent en toute diligence
vers leur maistre, prenant le duc de Norfolk
la poste et usant de toute extrême diligence, afin
de remédier qu'en son absence aultres ne feissent
faire le sault à sonmaistre. Car il (i)sentoytqu'il y
enavoyt autour de luyqui ne demandoyent qu'occasion
de le faire si bien rompre que plus n'y eust été
de retour. Et luy monstroyt avec aulcuns aultres
des plus grands du pays ne désirer aultre chose, sinon
d'empescher que les choses n'en tombassent où elles
sont à présent tombées.
[Note. — Me semble qu'il sera bon faire quelque
proteste pour quoy est que ceste matière se traic-
(1) Fol. 56.