1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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champ, si l'on en croit une dépêche de Chapuis,
mais demeura dans une embrasure de fenêtre pour
causer, l'espace d'une heure, avec François Premier.
Rien n'a transpiré de leurs propos, à l'exception
d'une promesse que lui aurait faite le Roi de France,
au dire plus que suspect de Henry VIII (i), « que
jamais le Roy ne feroit le mariage de Monsieur
d'Orléans, que le Pape ne depeschast son affaire,
selon son intention, et le luy avoit promis, non
à lui seul, mais aussi à la Royne sa femme, dernièrement
à Calais ».
Cette affirmation dans la bouche du maître-trompeur
ne mérite aucune .créance. François Premier,
comme sa conduite ultérieure le prouvera, ne pouvait
pas s'engager dans cette voie, à un moment où tout
était déjà discuté et consenti pour le mariage de son
fils, et quand il ne manquait plus que sa signature,
puisque, du côté du Pape, les articles du contrat
étaient non-seulement écrits, mais signés.
S'il pouvait être que la Marquise de Pembroke,
avant d'avoir atteint l'âge de quinze ans, ait été assez
dépravée pour mériter à Paris le surnom de « La mule
du Roi » sous lequel elle est connue de tous les historiens
français, il n'est pas possible qu'à Calais, sous le
regard perçant de Henry VIII, elle eût à entendre des
entretiens galants. Il y eut vraisemblablement de sa
part une demande de favoriser le divorce pour faciliter
son mariage, et le Roi de France lui fit promettre,
en échange de sa médiation près du Saint-Père,
qu'elle serait toujours du parti delà France à la Cour
(1) Cf.Appendice,n°114,p. CCXLVIII
;Dupuy,t. 547,f.276;
Camuzat,t. II, f.276.