1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Après une longue discussion, le Pape et François
Premier convinrent de n'en plus parler et de se mettre
à examiner les autres affaires. Cependant l'occasion
ne tarda pas à se montrer moins défavorable et la
cause du divorce fut de nouveau l'objet d'autres
entretiens. A la fin, Clément VLTapprouva l'idée
suggérée par son hôte et le chargea de tenter une
dernière démarche, près de la Cour d'Angleterre, non
pas toutefois, au nom du Saint-Siège, mais sous le
couvert de l'alliance française. Dans ce but, Sir
Francis Bryan partit aussitôt pour Londres, afin
d'arrêter les mesures de violence qui, selon toute
apparence, seraient présentées au Parlement, dès le
moment, où la rupture serait définitive. Le Pape
promit à François Premier d'attendre une réponse,
même si elle arrivait après son départ de Marseille et
allant encore plus loin dans la voie des concessions,
il prit l'engagement de différer pendant plusieurs
mois la sentence définitive, pour laisser le temps au
malheureux égaré de revenir à résipiscence. Cette
précaution n'était pas inutile, car le Parlement avait
été convoqué. Cependant, à Londres, on résolut
d'attendre Jean du Bellay, dont la mission extraordinaire
à la cour d'Angleterre était annoncée. Le 17
décembre, l'évêque de Paris, précédé par l'envoyé
anglais, s'abouchait avec Henri VIII. En route, il
avait rencontré le Bailli de Troyes, (déjà remplacé par
Châtillon) et reçu de lui des nouvelles sur la situation
des choses et l'état des esprits à la Cour. Tous les
autres agents de l'Angleterre avaient quitté Marseille,
à la seule exception de l'Ambassadeur ordinaire, près
le Roi de France. Comme ils avaient précipité l'appel,