1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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France à cette époque et même après la mission des
Cardinaux français en Italie, en novembre 1532,
laissent toujours supposer que l'affaire du mariage
n'est pas résolue. On peut en conclure que, malgré
sa perspicacité, Henry VIII ignora jusqu'en février
1533, les négociations très secrètes de François
Premier avant l'entrevue de Boulogne. Il voulait
bien employer ce dernier dans son intérêt, mais ne
l'aimait pas assez pour lui accorder, à moins d'y être
forcé, le plus petit avantage, témoin le refus de
rendre Calais. Même, on peut affirmer sans crainte
d'erreur que si, en travaillant pour sa cause, le Roi
de France devenait dupe ou victime, son bon frère
n'en aurait pas été bien affligé. Sa conduite, au
moment de l'entrevue de Marseille, le démontrera
avec évidence.
Dans ce cas, (du mariage Médicis), la politique du
plus loyal des deux Souverains a été suivie avec plus
d'habileté, mais son honneur ne saurait en souffrir.
Après avoir d'abord repoussé l'idée d'une semblable
union, lui-même et ses conseillers ont pu y voir des
avantages capables de changer la première résolution,
sans que rien l'obligeât à mettre Henry VIII dans ses
confidences. Par conséquent, si, pendant l'entrevue
de Boulogne, il lui a laissé croire, sans le détromper,
ou que la proposition lui déplaisait toujours, ou qu'il
n'était pas résolu à conclure, à moins de ne pouvoir,
sans ce sacrifice, obtenir une entrevue du Pape, on
ne peut pas l'accuser de fourberie ou d'indélicatesse.
De fait, bien que tout fût convenu, et que le Pape,
se fût déjà engagé envers lui, François Premier
n'avait pas signé le contrat, Les pièces relatives au