1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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120. — Lettres des Ambassadeurs de François
Premier à Rome (').
let avril 1534.
Du Bellay et autres informent le Roi de la manière
dont a été rendue la sentence (du 23 mars précédent).
Le Pape a été lent, en sorte qu'il a clairement
montré sa fantaisie, mais en dépit de toutes
ses subtilités et dissimulations, il a commencé à se
vanter en action et en paroles, comme je (de Paris)
vous le raconterai. Ne voit-il pas comment il aurait
pu s'excuser de venir à ce Consistoire, le dernier
jusqu'après les vacances. Une fois là, on peut le
dire, il était forcé par la pluralité des voix, en dépit
de toutes ses protestations, d'attendre (après 6 ans
de retards) 6 jours, un mot de réponse, selon toute
apparence, satisfaisant, presque à coup sûr même.
Il a été impossible de refréner la fureur de cette
assemblée et d'obtenir que la sentence fut remise
au prochain Consistoire, bien qu'on eût pu en faire
un extraordinaire. Dans d'autres cas, tout le monde
sort à II heures pour s'en aller dîner. Mais cette
fois-ci, leur obstination les a empêchés de sentir la
soif et la faim et on n'a pas fini avant 5 heures du
soir. Les insultes et les bravades n'ont pas été épargnées
contre ceux « qui pour le bien de l'Eglise
auraient voulu l'emporter sur les autres dans la
sincérité d'un Concile », Maintenant quand on les
presse et qu'ils sont à bout de réponse tout ce
qu'ils peuvent dire c'est : « Le bon Dieu l'a ainsi
voulu » et « l'Eglise a des fortunes diverses », Les
(I) R. O. pp. 3; Letters andpapers, t. VII, n»421,p. 177.