1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCXLII
que je doys advertir ceulx d'Allemaigne de Tentreveue
qui se doit faire de Nostre Sainct Père et de
.moy, pour les causes plus à plain contenues dans
vostredicte lettre. Vous direz, quant à ce point, à
mondict bon frère qu'il n'y aura point de faulte que
je ne suyve, en cela et toutes autres choses, son bon
conseil et advis. Et au regard du propoz qu'il vous
a tenu, contenant qu'il a entendu par lettres de son
ambassadeur estant icy, que j'avoys eu doubte
que le statut qu'il a puis nàguères fait en son
Royaume, par lequel il est dit que les appellations
touchans les mariages no rassortiront plus devant
le Pape, ne fust cause de retarder ladicte veué, ou
jjour la rendre plus dure et difficile, entendez que
j'en ay bien pensé par cy devant quelque chose;
mays, ayant veu ce que les cardinaulx do Tournon
et de Grantmont m'ont depuis escript d'icelle veue,
je tiens de ceste heure ladicte veue pour asseurée.
Vray est, comme je vous ay pieçà fait savoir
qu'elle avoit esté conclute et arrestée au xve de
juillet prochain en la ville de Nycc. Mays, pour
autant que par lettres desdicts Cardinaulx de
Tournon et de Gramont escriptes le xxvne du
moys passé, ilz me font savoir, entre autres choses,
que les cardinaulx et pareillement les médecins et
autres serviteurs de Nostredict Sainct Père ont fait
la plus merveilleuse instance du monde envers
Sadicte Saincteté pour la persuader de ne vouloir
partir de Romme, durant ledict moys de juillet,
pour venir à Nyce, à cause des extrêmes challeurs
qui sont en ce temps là et du danger de maladye, où
Sadicte Saincteté pourrait tumber de sa personne ;