1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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éperons, et, en gage de sa victoire, il avait envoyé en
Angleterre le duc de Longueville, fait prisonnier dans
cette rencontre. De son côté, Catherine avait profité,
elle aussi, de sa Régence, pour repousser une
attaque de l'Ecosse. Si elle n'eut pas les honneurs de
la bataille de Flodden, son départ de Londres, à
cheval, pour se mettre à la tête des troupes, stimula
le zèle de Surrey et lui fit accomplir des prodiges.
Dans le transport de sa joie, elle répondit à son royal
époux que c'était peu pour lui d'avoir fait un prisonnier,
tandis qu'elle, une femme, en avait pris
trois de sa propre main. C'était une insigne maladresse,
une blessure profonde faite à l'extrême vanité
du Roi. Déjà, avant cette faute, le trop célèbre Wolsey
s'était insinué dans la faveur du prince et son
ambition le poussait à supplanter la Reine dans la
conduite du royaume. Chapelain de la cour, il avait
eu l'habileté d'attirer sur lui l'attention du maître
par mille complaisances, de le flatter et surtout de
lui procurer de nouveaux amusements. Devenu
aumônier et, en cette qualité, chargé de plusieurs
affaires, il y avait fait preuve de qualités éminentes.
Esprit fin et pénétrant, actif, souple, habile, il réussissait
en tout sans effort. Bon compagnon à table,
sans scrupule pour le choix de la société, s'il pouvait
la croire agréable au Roi, le futur cardinal s'était
enhardi jusqu'à l'inviter à de gais soupers, où l'on
oubliait la modestie pour se livrer au plaisir de
la bonne chère et des joyeux propos.
Wolsey suivit Henry VIII en France dans sa bril-
quenbergues(Pas-de-Calais),sur un plateau, entre la Lys et
la Laquette.