1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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jours pour l'affaire de son bon frère, ses propres
agens et ministres le defaisoient en une heure. Et
d'autant plus luy sembla la chose non seulement
estrange, mais encores injurieuse, que lesdicts
ministres, sans l'en advertir, vinssent faire un deffy
à celluy qui s'estait en seureté venu mettre en sa
maison pour le voir; chose qu'ils n'eussent, parleur
confession mesme, osé faire ailleurs. Sans lequel
deffy et le desdain, où ils mirent Nostredict Sainct
Père, c'estoit chose totallement conclue et arrestée
qu'il se resoudoit à tel poinct, que ledict Roy d'Angleterre
eust eu grande matière de se contenter,
ne sera oublié, parmy ce, le docteur Espagnol.
et
Et là dessus, pourra ledict de Paris remontrer Tennuy
que c'a esté au Roy, de voir les affaires de son
amy parfaict estre ramenées à tel train, et en tant
qu'à luy touche, la perte que ce luy a esté à luy
mesme, qu'ils ayent esté conduits de telle sorte ; car
il fault entendre que, à luy, s'est pieçà encores à
l'heure présente, ainsy que sçait sondict bon frère,
présentée la délivrance de Livorne, Parme, Plaisance
et autres de plus grande importance, il n'en a
sur la descouseure de l'affaire de sondict bon frère
voulu faire instance quelconque. Et, voyant qu'il ne
pouvoit redresser ledict affaire, n'a voulu entrer en
aucun advancement des siens, de sorte que pour le
respect qu'il a porté à son amy d'une part, et sa
parolle de l'autre part, par laquelle parolle il estoit
obligé à parachever le mariage jà commancé, il se
peut dire qu'il a pris une fille comme toute nue pour
bailler à son second fils; chose toutesfois qu'il a si
volontiers et si patiemment porté pour le bon gré
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