1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCCXA'Ill
Pape ayant eu ceci pour déjeûner [cela veut dire
pour commencer] se contenta d'incliner la tête sur
l'épaule, selon la mode italienne, dit que, comme il
allait au Consistoire, il ne pouvait prendre le temps
ni d'écouter ni de lire cette pièce, mais il me dit de
revenir dans l'après-midi. Ce que je fis, suivi de
Monsieur Penyston dont je voulais me servir
comme témoin. Mais comme beaucoup de gens
aAraient été convoqués à l'audience, et parmi eux,
l'ambassadeur de Milan, nous eûmes à attendre une
heure et demie. Enfin, nous trouvâmes le Pape seul
avec Godaadyn de Bologne. Le Pape, voyant que
j'avais amené quelqu'un avec moi, le regarda très
attentivement, d'autant que, le matin, j'étais entré
seul, laissant Penyston dans l'antichambre. Pour
masquer mon dessein, je lui dis que Penyston était
le gentilhomme chargé par vous de me donner les
ordres nécessaires pour intimer l'appel. Le Pape,
craignant que ce ne fût pour avoir un témoin, dit
qu'il avait besoin d'avoir près de lui le Cardinal
Dataire et autres, et là-dessus il le fit demander avec
Simonetta et Capisucca.
Dans l'intervalle,
du côté de l'ouest,
le Pape s'appuyant à la fenêtre
me demanda des nouvelles de
Monseigneur de Winchester et de Monsieur
Bryan, comme s'il ignorait qu'il fut là. Il sembla
déplorer la mort du docteur Bennet et se plaignit
du mauvais traitement de Votre Altesse à son
égard. Je répliquai, qu'après toutes les marques
d'afi'cction données par vous à Sa Sainteté dans le
passé, il avait refusé votre excusateur et prononcé
sentence contre A'ous. Ceci amena une comrersation