1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCXCII
la ligue et confederacion que ceulx desdictes ligues
ont avec ledict sieur Roy, qui sont toutes choses qui
l'ont si très fortement mal contenté qu'il ne seroit
possible de plus. Et luy a bien semblé et semble
qu'il n'avoit mérité ne meritoit qu'icelle Sa Saincteté
usast envers luy de telles façons de faire.
Au moyen de quoy, lesdicts deux Seigneurs Cardinaulx
remonstreront et persuaderont, par tous les
moyens dont ilz se pourront adviser, à icelle Sa
Saincteté, qu'elle doibt tascher sur toutes choses de
contenter ledict Seigneur et reparer tous lesdictz
griefz dont cy-dessus est faicte mention, luy remonstrant
qu'elle veuille bien meurement et prudemment
considérer de combien luy peult servir et
ayder d'avoir pour amy ung tel Roy que ledict
sieur Roy très chrestien, et au contraire, l'entretenant
mal content quelle deffaveur ce peult estre à elle et
à tout le Sainct Siège Apostolicque. Et après que
lesdictes remonstrances auront esté faictes par lesdicts
sieurs Gardinaulx en la meilleure forme et
manière dont ilz se seront peu adviser, et qu'ilz
auront entendu le vouloir et intencion de Nostredict
Saint Père sur le tout, ilz tireront et passeront
plus avant, s'ilz veoient que besoing est, après toutesfois
que l'Empereur sera party d'Ytalie pour
retourner en Espaigne.
Et remonstreront à Sadicte Saincteté, comme lesdicts
deux sieurs Roys ont prins une telle et si parfaicte
amytié ensemble, que l'on peult tenir clerement
et reputerpour chose seure, que l'un et l'autre, avec
tous et chacuns leurs affaires, ne sont que une mesme
chose. Au moyen de quoy, l'on ne peult ne doibt