1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Plus tard, Bonner(i)reçut l'ordre de descendre de Lyon
à Marseille (i6 octobre). Le futur évêque de Londres
eut longtemps après, à se repentir amèrement d'avoir
eu pareille mission à remplir. François Premier
n'avait pas attendu les excuses de Clément VII, au
sujet de la Bulle d'excommunication, décrétée en
consistoire le 11 juillet et fulminée avec les censures,
le 6 ou le 8 août. Il s'était plaint, sans retard, par
l'intermédiaire des Cardinaux de Tournon et de
Gramont. Leur réponse est en date du 17 août (2)
et contient en substance les points suivants.
Le Saint-Père regrette vivement de n'avoir pu
satisfaire le Roi, sur les points souvent répétés dans
ses dépêches. Henry VIII lui a forcé la main. Nonseulement,
il a contracté mariage en dépit des brefs
et inhibitions du Saint-Siège, mais il a fait publier
des lois contraires à l'autorité de Sa Sainteté. Il a fait
procéder à la sentence, déclarant la nullité de son premier
mariage ,par l'archevêque de Cantorbéry et ce
prélat s'est intitulé légat en Angleterre, par le fait de
son élection. Le Sacré Collège aurait murmuré et se
serait révolté dans le cas où le Pape n'aurait pas agi.
Si le duc de Norfolk avait réussi à empêcher, pour
un temps, la rupture définitive avec Rome, le Roi
de France, bien informé que ni Henry VIII, ni Anne
Boleyn ne se soumettrait à la sentence du Pape,
comprit la nécessité de faire reculer la date à laquelle
les censures deviendraient définitives, au-delà du terme
contenu dans la Bulle du 6 août. En effet, il parais-
(l)IlavaitreçuàLyon dansles
muleprovisoired'appel au
premiersjoursd'aoûtunefor-
Concilegénéral. Enfait,ce futcelle
dont il fit usageà Marseille.
(2)Cf. Camuzat,t. Il, f. 8 verso et 9.