1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Chapuis, ambassadeur de Charles-Quint à Londres,
n'augurait rien de bon des mouvements insolites du
personnel diplomatique. Il mandait à son maître en
substance, le 24 décembre 1531 : Winchester (1)
est parti en France. La Pommeraye (2) est ici.
Le Roi de France a pris à coeur l'affaire du divorce.
Bayonne (3) part pour Rome. Vu la froideur et la
pusillanimité du Pape, on peut s'attendre à des difficultés
presque insurmontables
elle intervient.
du côté de la France, si
En résumé, même avant de solliciter une entrevue
avec François Premier, pour pousser l'affaire de son
divorce, Henri VIII avait déjà obtenu de lui plusieurs
démarches, près du Saint-Père, en faveur de sa cause.
De plus une lettre de l'ambassadeur de Charles-Quint,
datéed'Amboise, le 22 septembre 1532, affirme que,
dans le courant de l'été précédent, des envoyés d'Angleterre
avaient apporté des propositions, en vue d'une
rencontre des deux Rois. Elles n'avaient pas reçu
alors un accueil favorable, parce que Charles-Quint
avait fait d'autres offres,vers cemême temps(4). On peut
en conclure, sans crainte d'erreur, que les premières
démarches avaient été faites par Henri VIII. D'ailleurs,
la preuve positive se trouve dans la lettre de
Jean du Bellay au Grand-Maître, Anne de Montmorency
(5), « puisque c'estoit il qui demandoit la
veue et la pourchassoit ».
(1)Etienne Gardiner,évêquode Winchester.
(2)Ambassadeurextraordinairea Londres.
(8)Jean du Bellay, évêquede Bayonne,puis de Paris, en
1532.
(4)Cf. Lettersand papers, t. V, n"614,p. 280.
(5)Cf. Appendice,n"4, p. ix ; mss. de Béthune3003,f.23
ancien8528).