1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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ces marques de bonne volonté, d'ailleurs fort peu
compromettantes. Le temps n'était pas venu de
faire prendre à la France une attitude plus marquée.
En fait, l'année 1531 se passa presque toute entière
en conflits de juridiction, pour résister à la citation
par une série d'appels et de délais; la politique du
Saint-Siège n'était pas de brusquer un dénouement.
Vers le mois de décembre de la même année (1),
une ambassade extraordinaire arriva de Londres à
Paris. Le célèbre Etienne Gardiner, évêque de
Winchester, avait reçu mandat de provoquer une
entrevue et, en attendant, d'obtenir une nouvelle
tentative du Roi de France pour gagner la bienveillance
du Saint-Siège. Il est assez vraisemblable que
dès lors, il fut question d'une entente, en vue d'une
pression plus vigoureuse à exercer sur le Pape et des
moyens à prendre de concert, pour parvenir au
divorce. D'autre part, le Roi d'Angleterre, selon son
habitude, n'était pas homme à dévoiler son plan
d'attaque dès le début et la dévotion du fils aîné de
l'Eglise envers le Saint-Siège était trop connue (2),
pour que l'on s'exposât à commettre une imprudence,
en voulant aller trop vite en besogne. Dans
les premiers jours de 1532, les Cardinaux Antoine
Du Prat et Gabriel de Gramont écrivirent d'Abbeville
à Clément VII, pour réclamer de nouveau contre la
citation et demander la formation d'un tribunal
ecclésiastique en Angleterre, où l'on connaîtrait du
(1)1531.
(2)Personnen'ignore commentle Roi de France renonça
aux privilèges considérablesqui lui assurait la Pragmatique
sanctionpoursignerle concordatdit de LéonX. Cetacteétait
nonseulementspontané,maisenoppositioeavecle Parlement
et mêmel'églisede France.