1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCLI
avaient voulu célébrer le mariage en présence du
Roi de France, et ce qui les a arrêtés a été la victoire
de l'Empereur. Les Cardinaux apportent des
propositions au sujet de l'affaire d'Angleterre : mais
c'est pour gagner du temps.
68. — Lettre de Chapuis à Charles-Quint (').
Londres, le 10 décembre 1532.
Aussitôt après l'arrivée de Montpezat (ambass. de
France à la cour d'Henri VIII), Chapuis alla le visiter
et le trouva bien disposé pour l'Empereur et la
continuation de la paix. Il reçut l'assurance que les
traités, conclus à l'entrevue de Calais, ne concernaient
que la résistance aux Turcs, et que les cardinaux
étaient partis d'eux-mêmes à leurs frais, et
sans mission, et non, comme on l'avait dit, de la
part du Roi et au sujet du divorce. Cependant, selon
l'ambassadeur de France, si les gens du Roi demandaient
leur intervention, ils feraient de leur mieux
pour les assister.
Le nonce avait reçu des lettres du io novembre,
par lesquelles le Pape l'exhortait à obtenir du Roi
l'envoi d'une procuration dans l'affaire pendante et
pour écarter la méfiance que le Roi paraissait avoir
contre le Souverain-Pontife. Il demanda une audience
à Greenwich. Le Roi ne voulut pas en donner,
hors de Londres. Mais quand l'envoyé pontifical
arriva à la Cour, le Roi s'excusa parce qu'il avait
pris des pilules (de fait il n'avait eu recours à aucune
(1)Arch. de Vienne.Résumé.