1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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fut donnée dernièrement, au faict d'Angleterre, je
suys allé devers Sa Saincteté, luy pryant et requérant
bien instamment de vostre part, qu'il luy pleust,
à vostre requeste, me ottroyer ladicte suspension.
Sa Saincteté me respondist que, quanta luy, il vouloit
et désirait faire tout ce qu'il luy seroit possible,
pour l'amour de vous, mais que je sçavoys bien que
c'estoit chose qu'il ne pouvoit depescher que concistorialement
et qu'il faisoit grand doubte que les
Cardinaulx ne feissent difficulté. Lors, je suppliay
Sa Saincteté, de par vous, qu'il volust employer sa
prudence à faire entendre et persuader ausdicts
Cardinaulx, la bonne raison pourquoy vous, Sire,
en faictes la requeste, qui n'est que pour Tenvye et
espérance que vous avez, de faire quelque bonne
chose audict affaire à ceste veue. Et à la fin, Sire,
Sa Saincteté s'est résolue, pour amour de vous, de
proposer ladicte prorogation ausdietz Cardinaulx;
ce qu'il feist avec tant de bonnes et saiges persuasions,
qu'il n'y eust Cardinal qui peust dire le contraire.
Et fut conclute et arrestée concistorialement
de la date d'hier. Et de cela, Sire, vous pouvez faire
entendre aux Ambassadeurs d'Engleterre, que l'affaire
est asseuré pour ledict moys, et n'est jà besoing
vous en envoyer aultre depesche, d'autant que cela
a esté prononcé et passé par concistoire, dont on
pourra lever l'acte, quand on vouldra.
Sire, il est bien venu à propoz du séjour que le
Pape a esté contrainct de faire icy avec le nombre
de Cardinaulx que nous y sommez ; car, sans cela, il
n'y eust point eu de concistoire jusques à ce que
vous deux serez ensemble et ce pendant, le moys de