1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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quement, il est facile de gagner le port de Marseille,
en quatre ou cinq jours. Enfin, le Saint-Père toucha
les côtes de France, le n octobre, et alla coucher
dans le jardin du Grand-Maître, près de la mer.
Le lendemain, Dimanche, son entrée en ville fut
triomphale et la réception enthousiaste, comme on
sait les faire à Marseille. Berthereau s'empressa de
communiquer au Bailli, dès le 15, la nouvelle des
cérémonies qui occupèrent les premiers jours. D'après
cette dépêche (1), on va régler l'ordre des affaires à
traiter.
En ce moment décisif, Henri VIII qui s'était laissé
entraîner peu à peu à des empiétements sur les
droits du Pape et ne prétendait pas renoncer aux avantages,
dont il connaissait le prix, mal inspiré par son
entourage, mal renseigné par Gardiner, poussé par
la vanité, comme par la passion aveugle dont il était
encore épris pour Anne Boleyn, envoya de Lyon, le
16 Octobre, Bonner à Marseille, pour signifier, à
l'heure où il en recevait l'ordre, un appel du Roi
d'Angleterre au futur Concile Général, contre la
sentence de Clément VIL Sur ce coeur endurci, et
déjà sans remords, le sentiment d'une autorité supérieure
pesait comme un insupportable fardeau. Jamais
il ne reconnaîtrait le pouvoir du Pape et plutôt que
de s'y soumettre il se révolterait contre Rome. L'action
lente et perfide du protestant Cranmer l'avait amené
à poser cette question : L'Eglise a-t-elle donc besoin
d'un chef et l'évêque de Rome a-t-il pour mission de
gouverner l'Eglise. ? Henry ne voulant pas se soumettre,
entrait délibérément dans le schisme. Aussi,
(1)Cf. document,n«113,p. cccxxxi;Camuzat, t. JI, 215-