1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Ambassadeurs, avecq lesquelz nous nous assemblasmes
incontinant, pour entendre si nous avions rien
obmis à fairre pour leur maistre, ou s'il y avoit de
nouveau chose que nous deussions ne peussions
fairre. Et tous trois se sont resoluz que le myeulx
qu'on sçauroit fairre pour ceste heure, est de ne faire
riens et de laisser passer cest Empereur hors de
l'Italie. Et principallement est de cet advis le docteur
Benoist (i) auquel seul avons communiqué
la veue (2), qu'il a trouvée merveilleusement advan-
taigeuse pour les affaires de son maistre. Et quant
aux pouvoirs, nous ne leur avions point monstre le
premier, et leur avons monstre le second, et ne nous
ayderons desdicts povoirs que par ensemble, ainsi
qu'il vous plaist nous commander. Bien vous
povons nous asseurer, Sire, que si lesdicts Ambassadeurs
par deçà sont aussi contens par dedans,
comme ilz le monstrent par dehors, qu'ilz n'auront
rien escript à leur maistre, qui ne le contente bien
fort. Et n'y a Pape, Empereur, ne autre par deçà,
qui ne cognoisse bien à nous veoir ensemble, que
noz maistres sont bien fort grans amys. Nous
croyons, Sire, que nous n'aurons pas grant peine
d'employer nosdicts povoirs ; car, Dieu mercy,
l'Empereur ne s'eschauffe pas fort de mettre rien en
avant, et, quand il le mettrait, nous sommes presque
asseurez, que ce seraient choses si peu à voz
avantaiges, que nous n'aurions ne volunté ne occasion
d'y entendre, et que en avons beaucoup moins
(1) Bennet.
(2) De Boulogneet Calais.