1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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répudier la tante de Charles-Quint. Obsédé par
Knight, ambassadeur anglais, Clément VII ne voyait
aucune objection à donner la dispense. N'était-ce pas
un pouvoir conditionnel tout à fait inutile, si les
liens du premier mariage n'étaient pas rompus par la
mort? Avec beaucoup de sagesse, le cardinal Pucci,
chargé de rédiger la Bulle, résolut, en habile canoniste,
d'y insérer une clause, en apparence anodine,
mais qui en réalité, réservait au Pape la connaissance,
l'examen et le jugement à intervenir sur le
premier mariage. Henry VIII et sa maîtresse se
déclarèrent très satisfaits ; mais leur joie fut courte.
On avait pu laisser Wolsey dans l'ignorance des négociations
entreprises sans lui ; il fallut bien lui en
apprendre le résultat. A la lecture du document
pontifical, le cardinal vit aussitôt et fit comprendre au
Roi l'étendue de sa maladresse. Sa faveur compromise
lui fut momentanément rendue, et Anne ellemême,
dont le désir avait été de le supplanter, lui
promit de ne jamais lui retirer sa protection, s'il
remportait la victoire.
A toute force, il importait de changer les batteries.
Au lieu d'une dfspense vaine, le chancelier sollicita
une plus grande concession et obtint de faire
examiner et juger la validité du premier mariage par
une cour légatine, composée par lui, déjà légat du
Saint-Siège en Angleterre et par un cardinal désigné
par le Pape. Enhardi par ce premier succès, Wolsey
redouble d'efforts et, à sa prière, Clément VII confie
aux légats le pouvoir de juger définitivement la
question, en autorisant Campeggio à montrer cette
pièce, signée de sa main, mais avec défense d'en